À la lettre, un film de Marianne Bressy, portant sur l'illettrisme en Bretagne, sera, pour la première fois, diffusé au public, jeudi, à Landerneau. Selon la réalisatrice, « la région n'est pas particulièrement touchée par le phénomène, par conséquent on en parle peu. Mais il existe bien ».

Les dernières estimations chiffrées, validées par l'Insee, concernant l'illettrisme en Bretagne, datent de 2006. 150.000 à 200.000 personnes, entre 18 et 64 ans, souffriraient de ce handicap. « En 2012, Sylvie Tiercin-Le Meur, alors correspondante de l'Agence régionale de lutte contre l'illettrisme, m'a proposé ce projet de film. Je n'ai pas dit "oui" immédiatement. Mais, au fil des repérages menés sur une année, dans les quatre départements bretons, j'ai mesuré l'importance du problème ».

Étude en profondeur

Marianne Bressy, la réalisatrice d'À la lettre, film financé par la Direction régionale de la jeunesse et des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), également soutenu par l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances, s'est attachée à l'étudier en profondeur. « J'ai rencontré les institutions, les associations travaillant autour du livre et de l'enfance, les sociétés de formation... En fait, j'ai rencontré tous les acteurs locaux qui oeuvrent, de près ou de loin, à résoudre la question de l'illettrisme ». La réalisatrice s'est aussi rapprochée de Fanny De La Haye, chercheuse en science du langage et maître de conférence à l'IUFM de Saint-Brieuc. « Je suis allée dans les établissements scolaires, dans l'armée... ».

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