L'Agence du revenu du Québec censure le thème du 8 mars et retire les 45 minutes de libération des travailleuses
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Cette année, l'Agence du revenu (ARQ) bâillonne ses employées en leur refusant les 45 minutes de libération qu'elle leur a toujours allouées pour participer aux activités du 8 mars. La raison invoquée par l'employeur est que le thème « Femmes en marche pour l'égalité, solidaires contre l'austérité » ne lui apparaît pas approprié pour souligner la journée du 8 mars.
Notons que le thème de la Journée internationale des femmes est choisi par le Collectif 8 mars, dont le SFPQ est membre.
La vice-présidente du SFPQ, responsable de la condition féminine, Denise Boileau, dénonce fortement l'ingérence de l'Agence du revenu dans le cadre des activités du 8 mars. « C'est une journée pour mesurer les avancées des femmes vers l'égalité, dit-elle. Cette année, on ne peut passer à côté d'une réflexion sur les mesures d'austérité mises en place par le gouvernement du Québec, lesquelles ont une incidence directe sur les conditions de travail et de vie des femmes. Pensons aux reculs dans les conventions collectives que le gouvernement demande, notamment l'arrêt du paiement par le gouvernement et l'Agence du revenu au RREGOP pour les personnes en aménagement de réduction du temps de travail (ARTT), ainsi que les modifications au régime de retraite, sans oublier les offres salariales gouvernementales, lesquelles appauvriront les travailleuses et travailleurs, mais surtout les femmes. De plus, il faut ajouter à ces reculs, les nombreuses coupures de personnel qui touchent particulièrement les employés à statut précaire et la réduction des services à la population », explique-t-elle.
La vice-présidente suggère donc de tenir les activités du 8 mars par le biais de l'horaire variable et le temps de repas afin de permettre à toutes les femmes de l'Agence du revenu d'y participer. « Soyons solidaires! Et, lors de l'activité, dénonçons la position de l'ARQ », de conclure Mme Boileau.