Lancement du nouveau Programme d'accès à l'égalité des femmes dans l'industrie de la construction

23 mar 2015

Lancement du nouveau Programme d'accès à l'égalité des femmes dans l'industrie de la construction

La présidente directrice-générale de la Commission de la construction du Québec (CCQ), madame Diane Lemieux, et le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. Sam Hamad, ont lancé aujourd’hui, en compagnie de la ministre de la Justice, Procureure générale du Québec et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Stéphanie Vallée, le nouveau Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF) 2015-2024.

Ce lancement s’est effectué en présence des représentants syndicaux et patronaux de l’industrie de la construction, des organismes gouvernementaux et scolaires engagés dans le programme et de groupes de femmes qui œuvrent pour l’accès des femmes aux métiers non traditionnels.

L’objectif de ce nouveau PAEF est d’accroître d’une part le nombre de femmes qui exercent un métier ou une occupation dans l’industrie de la construction et d’autre part d’augmenter leur proportion de la main-d’œuvre totale. C’est la CCQ qui assurera la mise en œuvre, le suivi, la reddition de compte annuelle et les évaluations triennales du PAEF. « Nous avons un objectif ambitieux, mais réalisable. Il y a plus de 26 000 entreprises dans l’industrie de la construction au Québec, dont 83 % comptent moins de 5 employés. Notre volonté est d’atteindre au moins 3 % de femmes dans l’industrie de la construction d’ici 2018 – soit approximativement 4 500 femmes –, ce qui nous permettrait de rejoindre la moyenne canadienne. C’est avec l’appui de l’ensemble des partenaires, mais surtout de tous les employeurs de l’industrie, que nous pourrons atteindre cet objectif », a affirmé madame Diane Lemieux.

Des actions phares concrètes

Le PAEF est le résultat d’une vaste consultation qui a permis de cibler les obstacles à la présence des femmes dans l’industrie et de s’y attaquer systématiquement. Le programme compte 11 objectifs et 40 mesures, dont 22 sont sous la responsabilité de la CCQ. Elles s’articulent autour de trois orientations : soutenir le parcours des femmes, créer un milieu favorable et assurer une responsabilité partagée. Au menu de ce programme, un accès favorisé aux centres de formation spécialisés ; un allégement des règles administratives pour faciliter l’obtention d’un premier emploi pour les femmes dans la construction ; davantage de sensibilisation, d’accompagnement, de mentorat ; et une formation en entreprise renforcée misant sur la compétence et la gestion des équipes mixtes. Notons également qu’il y aura désormais un meilleur accès à des installations sanitaires sur les chantiers de construction, en réponse à une demande répétée des femmes qui travaillent ou ont travaillé dans l’industrie.

« Notre gouvernement est déterminé à ce que les règles et les normes en matière de santé et sécurité et les normes de formation soient adaptées aux femmes dans le monde de la construction. En plus des joueurs de l’industrie, ce sont 11 ministères et organismes gouvernementaux et 14 centres de formation professionnelle qui se sont engagés au bénéfice de l’équité entre les femmes et les hommes dans la construction. La mobilisation de l’ensemble des intervenants impliqués dans la réalisation du nouveau Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction est nécessaire à l’atteinte des cibles fixées », a souligné le ministre Sam Hamad.

Une volonté gouvernementale claire

Ce nouveau PAEF répond à la mesure 38 prévue au plan d’action gouvernemental pour l’équité entre les femmes et les hommes intitulé Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait.

La mesure, qui exige la relance du PAEF, met non seulement l’accent sur des moyens pour attirer les femmes dans l’industrie, mais insiste aussi sur l’importance de les garder sur les chantiers.

« Les chiffres ne mentent pas. Les femmes ne représentent que 1,38 % de la proportion totale des employés de l’industrie, ce qui nous fait dire que nous n’avons d’autre choix que de prendre de grands moyens. Nous devons non seulement faire en sorte que les femmes s’intéressent aux métiers de la construction, mais nous devons aussi faire en sorte qu’elles soient bien formées pour y travailler. Et ce qui est le plus fondamental, c’est que les femmes soient respectées sur les chantiers afin qu’elles demeurent en emploi et se réalisent dans leur métier », a conclu la ministre responsable de la Condition féminine, Stéphanie Vallée.