Encore beaucoup de chemin à faire pour assurer une présence des femmes dans les médias
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MONCTON, jeudi 26 mars 2015 – Les journalistes, les patrons de presse et les personnes en position de pouvoir doivent faire un effort conscient et soutenu pour assurer que les médias francophones au Nouveau-Brunswick donnent aux femmes la place qui leur revient dans la couverture médiatique. C'est ce qui ressort du rapport final du projet Femmes et médias en Acadie, piloté par le Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick (RFNB).
« Sur les 3 ans qu'a duré le projet, il y a eu du progrès, mais on en souhaite davantage en ce qui a trait à la représentation féminine dans les nouvelles. Malgré des efforts pour équiper les femmes pour prendre la parole et une sensibilisation auprès des journalistes, force est de constater que les médias ne nous présentent pas les femmes comme intervenantes selon la place que nous occupons dans la société, » déplore la vice-présidente du RFNB, Louise Imbeault.
L'étude finale a été réalisée par trois professeurs du Programme d'information-communication de l'Université de Moncton, François Giroux, Abbé Lanteigne et Gervais Mbarga. Certains chiffres démontrent cependant que les femmes journalistes font davantage de place aux femmes intervenantes. 35,8 % des intervenants cités par des journalistes féminines signant des articles ou des reportages sont des femmes, contre 26,7 % d'intervenantes féminines citées par des journalistes masculins.
« Le RFNB invite les intervenants des médias et les décideurs à prendre conscience de l'importance pour les médias de présenter les divers groupes de notre société dans une proportion qui se rapproche davantage de la réalité. C'est une question d'éthique et de responsabilité sociale, » conclut Louise Imbeault.