Commémorer les vies trans perdues… et susciter des changements, au Canada et dans le monde
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C’est aujourd’hui la 17e Journée internationale du souvenir trans. Depuis 1999, cette journée est une occasion de rehausser la sensibilisation du public à la violence persistante que rencontrent les personnes trans, et de rendre hommage à celles qui ont été assassinées en raison de la stigmatisation et de la haine. Il est terriblement tragique qu’encore en 2015, le projet Trans Murder Monitoring (TMM) répertorie à l’échelle mondiale 271 meurtres de personnes trans, ciblées uniquement pour leur identité — d’autant plus que ce nombre est assurément sous-estimé.
D’aucuns pourraient croire qu’une telle violence n’existe pas au Canada. Or l’homicide (signalé par TMM) de Sumaya Dalmar Ysl, une immigrante somalienne de 26 ans, le 2 février à Toronto, démontre que la complaisance n’a pas sa place.
Certes, grâce à une combinaison de mobilisation communautaire soutenue, de contentieux stratégique devant les tribunaux et de leadership de la part de certains élus, des progrès considérables ont été réalisés au cours des dernières décennies pour les personnes lesbiennes, gaies et bisexuelles, au Canada. Cela inclut une protection juridique contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle; une reconnaissance explicite, dans le Code criminel fédéral, que des personnes peuvent être la cible de crimes haineux en raison de leur orientation sexuelle; et la reconnaissance équitable des relations de même sexe. (Bien sûr, il reste encore du travail à faire — par exemple, éliminer du Code criminel les dispositions visant à criminaliser les rapports sexuels consensuels entre adultes, maintes fois déclarées inconstitutionnelles par les tribunaux.)
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