2016, l’année des écoféministes

13 jan 2016

2016, l’année des écoféministes

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Du Pérou à l'Inde en passant par le Kenya, le Canada et la Russie, voici cinq portraits de femmes qui combattent pour protéger l'eau, la terre, la forêt…

Terra eco a-t-elle/il un sexe? Pour moi le patriarche – déjà – de la joyeuse équipe de votre journal préféré, la question ne s’est jamais posée. Terra eco, vivante, déterminée, sensible, a toujours été femme. À trop vouloir la rendre cartésienne, d’ailleurs, on l’a souvent violentée, rendue froide et mécanique, quand la nature – exubérante – doit d’abord être libre pour pouvoir être riche. Les femmes que nous avons sélectionnées dans ce magazine et que nous sommes allés rencontrer pour vous – Vandana Shiva, l’Indienne, Ellen Gabriel, la Québécoise, Evguenia Tchirikova, la Russe, Phyllis Omido, la Kényenne et Nélida Ayay Chilón, la Péruvienne – ont, elles-aussi, inscrit dans leur ADN cette farouche nécessité de liberté. Pied à pied, elles ont décidé un jour d’aller affronter le lobby forestier ou celui de la fabrique dérégulée des organismes génétiquement modifiés. Elles ont vu face à elles des murailles entières se dresser. Mais sans renoncer, centimètre par centimètre, elles ont organisé leur résistance avant, quand les planètes se sont alignées, d’engager le combat contre ces puissances d’une modernité révolue. Faisant corps avec cette terre que le capitalisme outrage, ces écoféministes sont de beaux symboles à suivre. Tantôt semeuses comme Vandana Shiva, tantôt elfes comme Nélida Ayay Chilón, elles sont la fertile première ligne des amoureux de la nature.

Bonne lecture! — David Solon.

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