Étude : Le lien entre les compétences et le faible revenu, 2012
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Des niveaux de littératie plus faibles sont associés à une plus grande probabilité de faible revenu, même après la prise en compte d'autres facteurs reconnus pour faire accroître le taux de faible revenu.
Cette constatation émane d'un nouvel article diffusé aujourd'hui qui a pour titre « Le lien entre les compétences et le faible revenu ». L'article se fonde sur des données tirées de la première vague de l'Étude longitudinale et internationale des adultes, qui comprend les scores obtenus dans le cadre du Programme pour l'évaluation internationale des compétences des adultes.
L'étude examine les taux de faible revenu dans quatre catégories de compétences en littératie : le niveau 1 ou inférieur, le niveau 2, le niveau 3 et les niveaux 4 et 5. On considère qu'une personne est en situation de faible revenu si elle vit dans un ménage dont le revenu est inférieur à 50 % du revenu médian de l'ensemble des ménages.
Les personnes qui ont des compétences plus faibles affichent des taux plus élevés de faible revenu
Les personnes qui se situent au bas de l'échelle de littératie (niveau 1 ou moins) peuvent seulement repérer des informations particulières dans des textes courts ou maîtrisent un vocabulaire de base. En 2012, près du cinquième (17 %) des adultes canadiens de 16 à 65 ans se trouvaient dans cette situation.
Parmi les membres de ce groupe, 29 % vivaient dans un ménage à faible revenu.
En revanche, parmi les 13 % d'adultes canadiens qui se classaient aux deux niveaux de compétences en littératie les plus élevés en 2012 (niveaux 4 et 5), 8 % vivaient dans un ménage à faible revenu. Les personnes qui se classent dans les catégories les plus élevées de compétences en littératie sont généralement en mesure d'intégrer de l'information en provenance de textes multiples et denses et de raisonner par inférence.
D'autres facteurs atténuent la relation entre les compétences et le faible revenu
Les études menées sur le faible revenu montrent que certains groupes, comme les immigrants récents, les Autochtones, les personnes âgées de 45 à 64 ans hors famille (qui vivent seules ou avec d'autres personnes non apparentées) et les personnes qui ont des limitations d'activités étaient plus « à risque » d'être en situation de faible revenu.
Chacun de ces groupes était également plus susceptible de se classer à un niveau plus faible de littératie.
Par exemple, en 2012, 30 % des immigrants récents, 26 % des Autochtones, 27 % des personnes âgées de 45 à 64 ans hors famille et 23 % des personnes ayant des limitations d'activités ont obtenu un score en littératie les classant dans la plus faible catégorie, comparativement à 17 % de l'ensemble de la population adulte.
De même, parmi les personnes dont le plus haut niveau de scolarité atteint est un diplôme d'études secondaires, 8 % se sont classées au niveau 4 ou plus en littératie, par rapport à 28 % des diplômés d'université.
La concentration de personnes qui ont des compétences plus faibles dans les groupes les plus « à risque » de faible revenu laisse entendre que la relation entre les compétences plus faibles et le faible revenu pourrait être attribuable, au moins en partie, à d'autres facteurs.
Après la prise en compte d'autres caractéristiques reconnues pour faire accroître le risque de faible revenu (comme un niveau de scolarité plus faible ou le statut d'immigrant récent), la différence dans les taux de faible revenu entre les personnes qui ont des compétences plus élevées et celles qui ont des compétences plus faibles diminue (12 points de pourcentage plutôt que 21), mais reste significative.
À l'inverse, les différences dans les niveaux de compétences expliquent aussi pourquoi certains groupes « à risque » affichent des taux plus élevés de faible revenu. Par exemple, les taux plus élevés de faible revenu observés chez les immigrants récents et les personnes moins instruites sont attribuables en partie aux scores plus faibles en littératie de ces groupes.
Note aux lecteurs
Les données utilisées dans la présente étude proviennent de la première vague de l'Étude longitudinale et internationale des adultes (ELIA). L'ELIA est une enquête-ménages longitudinale conçue pour recueillir des renseignements sociaux et économiques sur la population canadienne tous les deux ans.
Dans chaque ménage comprenant au moins une personne âgée de 16 à 65 ans, une seule personne a été sélectionnée pour participer au Programme pour l'évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA). Ce programme, mis en place par l'Organisation de coopération et de développement économiques, a été conçu pour évaluer les compétences des adultes en âge de travailler dans 26 pays. Au total, 8 598 répondants à l'ELIA ont participé au PEICA entre novembre 2011 et juin 2012. La présente étude se fonde sur les données relatives à ce sous-ensemble de répondants à l'ELIA qui ont participé au PEICA.
La deuxième vague de l'ELIA, dont les résultats devraient être diffusés au printemps 2016, présentera les données pour l'année 2014.
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