Le traitement médiatique du 8 mars en France : le meilleur du pire
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Comme tous les ans, la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, qui se déroule le 8 mars, a donné lieu à de nombreuses prouesses journalistiques. Alors que cette Journée devrait permettre de médiatiser les problématiques liées aux femmes et à leurs droits, elle fournit souvent le prétexte à « faire du clic » avec des sujets anecdotiques. Et donne même – un comble ! – l’occasion de reconduire les travers du sexisme médiatique ordinaire. On a relevé le meilleur du pire.
Le 8 mars, « Journée de la femme »
Plusieurs dénominations coexistent pour désigner le 8 mars. L’ONU parle de « Journée internationale de la femme », le gouvernement français de « Journée internationale des droits de la femme ». Les militantes et militants préfèrent parler de « Journée internationale de lutte pour les droits des femmes ». En effet, si certains droits sont acquis, beaucoup restent à l’être ou à être mis en pratique.
Dans de nombreux médias, cependant, ces appellations plus ou moins officielles sont souvent délaissées au profit du plus simple « Journée de la femme ». Cette expression, qui essentialise le genre féminin par le singulier du terme « femmes », tend à occulter que cette Journée n’a pas pour vocation de célébrer « la Femme », mais bien de médiatiser les droits des femmes, conquis et à conquérir. C’est donc un enjeu politique que le terme utilisé, enjeu dont manifestement beaucoup de médias n’ont pas connaissance ou ne tiennent pas compte.
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