Bâillonnement des victimes d'agression sexuelle : l'Université de Brandon revient sur sa décision

6 avr 2016

Bâillonnement des victimes d'agression sexuelle : l'Université de Brandon revient sur sa décision

L'Université de Brandon, au Manitoba, ne demandera plus aux victimes d'agression sexuelle de signer un code de conduite leur interdisant de révéler des informations au sujet de leur agression, sauf à un conseiller.

Le code de conduite, dont l'authenticité a été confirmée par l'Université, stipule que si l'étudiant ne respecte pas les conditions établies, il peut être suspendu ou expulsé.

Après avoir défendu l'utilisation du code, l'Université a annoncé lors d'une conférence de presse mardi après-midi qu'elle ne demanderait plus aux survivants d'agressions sexuelles de s'y conformer.

« Nous reconnaissons que [cette pratique] n'est pas très utile pour le survivant, a affirmé le président et vice-recteur de l'Université, Gervan Fearon. Il était inapproprié pour nous de l'utiliser. »

Situation dénoncée par des victimes d'agression

Nous voulons que nos étudiants se sentent en sécurité lorsqu'ils viennent pour témoigner d'une agression sexuelle. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas faire mieux et nous travaillons là-dessus en ce moment. - Tom Brophy, vice-président adjoint des services aux étudiants de l'Université de Brandon

La décision survient après que le groupe de soutien étudiant We Believe Survivors, formé il y a à peine 10 jours, a découvert l'existence du code. C'est une personne qui en a parlé sur un forum créé par le groupe pour permettre aux étudiants de partager leur histoire de violence sexuelle de façon anonyme.

L'Université travaille en ce moment à l'élaboration d'une politique sur les agressions sexuelles.

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