Les féministes répliquent aux politiques sexistes

20 juin 2016

Les féministes répliquent aux politiques sexistes

Profitant du fait d’être réunies dans le cadre de leur congrès annuel, plusieurs centaines de femmes membres de L’R se sont mobilisées devant et dedans le bureau du premier ministre afin de dénoncer ses politiques sexistes au moyen d’un Die-In et d’une occupation : les conditions de vie des femmes sont précarisées par le gouvernement du Québec.

Quand tu veux t’en sortir et que tout t’en empêche : témoignage

Michelle est monoparentale, issue d’un milieu défavorisé et diplômée de HEC Montréal en commerce électronique. Elle a été congédiée d'un département d'informatique après la maternité. Depuis, elle a vécu de la violence domestique, une perte de propriété, de l’itinérance, de la toxicomanie et une dépression. Depuis qu’elle est participante au Centre des femmes de Laval, elle a repris du pouvoir sur sa vie, elle essaie de s’en sortir mais explique que « les mesures d’austérité ont des effets destructeurs sur [son] quotidien, elles [la] contraignent à un cheminement forcé pour sortir du bs, cheminement qui ne tient pas compte de sa réalité! C’est de l’abus de pouvoir! Ça freine [sa] recherche d’emploi! ».

Amplification de la discrimination systémique du groupe social des femmes

« L’austérité amplifie la discrimination systémique à l’endroit des femmes, on le voit à tous les jours, dans les centres de femmes! C’est parce qu’elles sont des femmes, qu’elles perdent leur job, s’appauvrissent, qu’elles font le « choix » de rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants, qu’elles sont prises dans des situations de violence conjugale! », dénonce Janelle Leblanc, porte-parole de L’R.

Violence systémique

Les mesures d’austérité contraignent le groupe social des femmes à faire certains choix économiques, mais il apparaît aussi que ces mesures limitent les femmes socialement et juridiquement, les empêchant de réaliser leurs droits économiques, sociaux et culturels. « C’est ce qu’on appelle de la violence systémique », soutient Valérie Gilker Létourneau, co-coordonnatrice de L’R.