La Réplique › Garde partagée : Des enfants rendus vulnérables?
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Le Devoir publiait le 6 juin dernier un texte sur l’évolution des formes de garde et concluait, se basant sur une étude récente produite par Émilie Biland et Gabrielle Schütz, que la garde partagée entre les deux parents est de plus en plus courante parmi les ménages séparés. Or, si le modèle de garde partagée semble être de plus en plus commun, il ne faudrait pas non plus croire que la formule convient à tous.
L’augmentation de la fréquence de la garde partagée comme mode de partage des responsabilités parentales s’avère de prime abord une bonne nouvelle. Elle indique que les pères cherchent plus qu’autrefois à s’impliquer auprès de leurs enfants, comprenant le rôle déterminant qu’ils jouent auprès d’eux. Pour les femmes, le modèle de garde partagée indique aussi qu’elles occupent davantage le marché de l’emploi. En somme, le modèle de garde partagée semble correspondre à l’intérêt de nombreuses familles, en plus d’être un indicateur d’une plus grande parité entre les hommes et les femmes.
Les tribunaux québécois cherchent à faire primer l’intérêt supérieur de l’enfant dans leurs décisions. Or, il convient de noter que très peu de recherches ont été conduites sur l’effet d’une garde partagée sur les enfants. Formellement, on ignore donc dans quelles situations (âge de l’enfant, relation entre les deux parents, etc.) la garde partagée convient réellement à court et long termes. Il n’y a donc pas non plus de conditions très claires à suivre pour recommander qu’une garde partagée soit établie entre les deux parents.
Violence conjugale
Fait marquant, la violence conjugale n’est pas prise en compte dans le jugement qui est rendu sur la garde de l’enfant. Les tribunaux considèrent que la violence cesse une fois que les parents sont séparés. Or, ce n’est pas le cas, vous répondront les maisons de femmes qui accueillent celles qui sont encore les principales victimes de toutes les formes de violence conjugale. La littérature tend à démontrer que les enfants ont besoin de leurs deux parents pour se développer sainement.
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