La CLES et ses alliées se mobilisent lors du Grand Prix F1

10 mai 2017

La CLES et ses alliées se mobilisent lors du Grand Prix F1

Comme à chaque année, lors de la deuxième fin de semaine de juin, le grand cirque de la Formule 1 s’installe à Montréal, amenant avec lui son tourisme sexuel, son exploitation du corps de la femme en plus de ses voitures polluantes. Cette célébration de la culture de l’automobile entraîne, nous le constatons chaque fois, des prostitueurs qui souhaitent, entre autres activités du Grand Prix, se payer le corps d’une femme. Cette augmentation de la demande entraîne, comme dans toute machine capitaliste, un besoin d’offre. Les femmes qui fréquentent la CLES nous le confirment : le recrutement de jeunes femmes bat son plein en vue du Grand Prix. On leur propose de faire un coup d’argent rapide, on leur fait miroiter une fin de semaine aux allures glamour, voire émancipatrice, mais en réalité, on les fait entrer dans un monde duquel elles auront bien du mal à sortir, celui de l’exploitation sexuelle, des proxénètes et de la traite. À celles qui sont déjà dans le milieu de la prostitution, on commande d’être disponibles 24 heures sur 24 heures pendant ces quatre journées, tout en offrant aux clients des prix réduits… Les femmes qui travaillent pour des activités promotionnelles lors de cet événement subissent un harcèlement constant, car au royaume de la F1, les femmes sont des objets à vendre, chacune ayant son prix. Bref, les femmes sont les grandes perdantes à la ligne d’arrivée de cette sordide fin de semaine de course…

Nous organisons encore cette année une campagne d’affichage sous le thème Un trop Grand Prix pour les femmes. Aveuglé par les supposées retombées économiques du Grand Prix, le maire Coderre ferme les yeux sur les lendemains de cet événement. La CLES, elle, accompagne 365 jours par année les femmes brisées par cette exploitation sexuelle, et le fait avec des moyens faméliques.

Le samedi 10 juin 2017, nous tiendrons notre rassemblement annuel pour exprimer notre colère devant l’inaction de la Ville de Montréal face à ce tourisme sexuel bien documenté. Nous dénoncerons par le fait même l’aveuglement volontaire des hôteliers, qui au nom d’une fin de semaine lucrative, ferme les yeux sur leur collaboration dans ce réseau d’exploitation sexuelle. Évidemment, nous profiterons de l’événement pour exprimer notre solidarité envers les femmes dans l’industrie du sexe. Surveillez la page facebook de la CLES pour tous les détails. Si vous souhaitez vous impliquer, quelle que soit la façon, que vous ayez une heure ou cinq minutes pour nous aider, nous sommes preneuses! Merci de contacter Martine B. Côté: martine.b.cote@lacles.org