Kahnawake, 12 mai 2017 – Femmes Autochtones du Québec (FAQ) souhaite réagir face à la décision de la Commission d’enquête de reporter les consultations régionales et de réorienter son approche avec les familles et survivantes de violence.

FAQ appuie la décision de la Commission de réévaluer son approche visant la participation des familles et survivantes de violence. « Nous apprécions la reconnaissance des commissaires quant aux lacunes de la Commission depuis le début de l’enquête. Toutefois, il est important de reconnaître également la frustration et l’impatience de ceux et celles qui, depuis 9 mois, désirent témoigner. Cette attente et ce manque de communication incombent, encore une fois, aux familles et aux survivantes de violence », ajoute Viviane Michel, présidente de FAQ. Une réorientation est impérative afin que ceux et celles qui désirent témoigner devant la Commission puissent le faire, et ce dans le respect de leurs besoins et en toute connaissance de cause. Il est indispensable qu’ils et elles soient informé-es et consulté-es davantage afin d’être préparé-es émotionnellement et spirituellement aux audiences prévues cet automne. En ce sens, il est essentiel que la Commission prenne le temps nécessaire pour que le travail soit fait de façon efficace.

Toutefois, FAQ se désole du manque de communication continu de la Commission, malgré les inquiétudes exposées depuis la mise en œuvre de cette enquête. À ce titre, les familles et les organisations n’ont été que très peu informées sur le processus en cours et à venir, tant au niveau de l’échéancier qu’au déroulement de l’enquête. Ainsi, la décision, bien qu’appréciée, semble tardive. FAQ s’inquiète de la réalisation des objectifs de l’enquête en fonction des délais prescrits. Rappelons que le rapport provisoire est toujours prévu pour le 1er novembre 2017. Dans les circonstances, il serait judicieux pour la Commission de demander une extension afin que ceux et celles qui désirent participer aient le temps de le faire. Il faut aussi souligner que FAQ a d’ailleurs déposé, il y a deux mois, sa demande de qualité pour agir qui lui permettra de s’assurer que la voix des femmes et filles autochtones soit entendue et respectée.