Formation préparatoire au travail - Des regroupements d'organismes jeunesse réclament d'autres options pour les élèves en difficulté

18 nov 2017

Formation préparatoire au travail - Des regroupements d'organismes jeunesse réclament d'autres options pour les élèves en difficulté

MONTRÉAL, le 14 nov. 2017 /CNW Telbec/ - Cinq regroupements nationaux représentant plus de 300 organisations jeunesse joignent leur voix à celle du député de Chambly Jean-François Roberge pour dénoncer le caractère quasi obligatoire de la formation préparatoire au travail (FPT) pour tout jeune de 15 ans n'ayant pas les acquis pour faire son entrée au secondaire. Ils déplorent également le contenu du programme qui, selon des jeunes consultés, ne répond pas aux attentes.

Selon le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, le programme FPT n'est pas obligatoire et peut être proposé par les commissions scolaires aux jeunes qui n'ont pas atteint les objectifs du primaire en mathématique ni en français. Or, la réalité observée sur le terrain par les organismes membres de la Coalition Interjeunes est tout autre : les jeunes qui manifestent le désir de réintégrer un parcours scolarisant ne se font pas offrir d'autres options. On leur répond la plupart du temps qu'ils en sont trop éloignés et on leur présente ce cheminement vers une professionnalisation comme le seul possible.

Un programme à revoir, selon les jeunes

À l'automne 2016, lors d'une grande consultation jeunesse sur la réussite éducative organisée par la Coalition Interjeunes, plusieurs jeunes avaient dénoncé le programme FPT qui, selon eux, ne répondaient pas à leurs attentes et les éloignaient de manière définitive d'une potentielle diplomation. En offrant une formation strictement orientée vers une entrée sur le marché du travail, on prive les jeunes de l'acquisition de connaissances dans certaines matières scolaires pour lesquelles ils auraient un intérêt et un talent.

Lors de cette consultation, les jeunes ont également manifesté le désir et le besoin de rendre plus inclusif le système scolaire afin que les élèves aux prises avec des difficultés d'apprentissage cessent d'être isolés, compartimentés, marginalisés. « Il serait plus bénéfique d'instaurer des passerelles et des alternatives permettant à toutes et tous d'apprendre selon un modèle et un environnement plus inclusif » lit-on dans le compte-rendu de cette consultation.