Les compétences de la main-d’œuvre canadienne en déclin
Source avec lien:
La main-d’œuvre canadienne aurait connu une baisse de compétences en littératie et en numératie dans les dernières années, malgré une hausse de l’éducation postsecondaire, selon un rapport de l’Institut C.D. Howe.
Des années 1992 à 2014, les inscriptions universitaires et collégiales ont augmenté de 50 %, et le nombre de diplômés postsecondaires a triplé. Malgré tout, les compétences de la main-d’œuvre canadienne semblent avoir diminué.
Le niveau de compétences a baissé pour tous les niveaux d’éducation (-7 points en littératie et -5 points en numératie pour les tests ALL et PIAAC entre les années 2003 et 2012). Cela inclut le niveau universitaire (-2 points en littératie et -3 points en numératie), mais le déclin a été particulièrement prononcé parmi les diplômés collégiaux (-15 points en littératie et -10 points en numératie).
Parmi les éléments explicatifs, le rapport soulève les facteurs suivants :
- Les compétences s’érodent avec l’âge : la baisse de compétences débute dès la fin des études, probablement en raison d’un manque d’investissement dans la formation continue ou l’application insuffisante au quotidien des compétences existantes.
- La qualité de l’éducation a diminué : la plus grande accessibilité aux études se traduit par l’admission d’un plus grand nombre d’étudiants plus faibles sur le plan scolaire.
Pour renverser cette tendance, l’Institut C.D. Howe propose ce qui suit :
- Mettre l’accent sur la qualité de l’éducation, de l’école primaire à l’université.
- Revoir les critères d’admission et de graduation des établissements d’enseignement postsecondaire pour assurer que leurs programmes permettent d’atteindre des standards minimaux de compétences en littératie et en numératie.
- Encourager l’apprentissage et la formation continue de la main-d’œuvre, particulièrement pour la main-d’œuvre peu qualifiée, qui est la plus à risque de voir ses compétences se dégrader.