Indicateurs de l'éducation au Canada : une perspective internationale, 2017
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En 2016, 91 % des Canadiens âgés de 25 à 64 ans étaient titulaires, au minimum, d'un diplôme d'études secondaires ou d'une attestation d'études postsecondaires, ce qui correspond à une proportion nettement supérieure à la moyenne de 78 % observée pour les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Seules la République tchèque (94 %) et la Pologne (92 %) affichaient un pourcentage plus élevé. La proportion observée aux États-Unis (90 %) correspondait à celle enregistrée au Canada.
La proportion de Canadiens âgés de 25 à 64 ans ayant au moins terminé leurs études secondaires était également supérieure à la moyenne des pays de l'OCDE dans toutes les provinces et tous les territoires sauf au Nunavut (61 %). Les proportions allaient de 83 % dans les Territoires du Nord-Ouest à 93 % en Colombie-Britannique.
En 2016, un peu plus des deux tiers (68 %) des Canadiens âgés de 25 à 64 ans avaient terminé des études postsecondaires, soit un niveau supérieur à la moyenne de 42 % des pays de l'OCDE. Le pourcentage de Canadiens titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme plus élevé était de 31 %, ce qui est comparable à la moyenne des pays de l'OCDE (29 %). En ce qui a trait aux autres types d'études postsecondaires, 36 % des Canadiens âgés de 25 à 64 ans étaient titulaires d'un diplôme d'un collège, d'une école de formation professionnelle ou d'une école de métiers. Ce résultat reflète en partie le vaste réseau de collèges au Canada, un système beaucoup moins répandu dans la plupart des autres pays de l'OCDE, où la moyenne comparable s'établissait à 13 %.
En général, un plus haut niveau de scolarité est lié à de meilleures perspectives d'emploi. En 2016, le taux d'emploi des adultes de 25 à 64 ans n'ayant pas obtenu leur diplôme d'études secondaires (deuxième cycle de l'enseignement secondaire) s'est établi à 55 % au Canada, un pourcentage en deçà de la moyenne de 58 % observée pour les pays de l'OCDE. À titre de comparaison, dans ce même groupe d'âge, le taux d'emploi était plus élevé chez les personnes possédant un diplôme d'études collégiales ou universitaires, s'élevant à 82 %, un pourcentage légèrement sous la moyenne de 84 % observée pour les pays de l'OCDE.
Les ressources consacrées à l'éducation, mesurées en fonction de leur part du produit intérieur brut (PIB), variaient d'un pays de l'OCDE à l'autre. En 2014, le Canada a consacré 6,0 % de son PIB à l'éducation, comparativement à 5,2 % en moyenne dans les pays de l'OCDE. La part du PIB consacrée aux établissements d'enseignement variait à l'échelle du pays, allant de 4,4 % en Alberta (où le PIB était relativement élevé) à 8,8 % au Nunavut.
En 2017, 12 % des jeunes Canadiens âgés de 15 à 29 ans n'étaient ni aux études, ni en emploi, ni en formation (NEET). La moyenne des pays de l'OCDE se situait à 14 %. Comparativement aux autres pays du G7, le Canada avait une proportion de jeunes NEET semblable à celle du Royaume-Uni (13 %) et des États-Unis (14 %), mais supérieure à celle de l'Allemagne et du Japon (10 % dans chaque cas).
En 2014-2015, à l'échelle des 35 pays membres de l'OCDE, les enseignants canadiens à temps plein au premier cycle de l'enseignement secondaire (en général de la 7e à la 9e année) après 15 ans d'expérience se classaient au quatrième rang pour ce qui est de la rémunération. Leurs salaires s'établissaient à 65 621 $US, et ils étaient devancés uniquement par leurs homologues du Luxembourg (113 136 $US), de l'Allemagne (74 078 $US) et des Pays-Bas (69 268 $US). Au Canada, les salaires des enseignants à temps plein au premier cycle de l'enseignement secondaire après 15 ans d'expérience variaient de 57 158 $US au Québec à 81 741 $US dans les Territoires du Nord-Ouest.
Les enseignants au Canada consacrent cependant plus de temps à l'enseignement, en moyenne, que leurs homologues des pays de l'OCDE. Alors qu'au niveau primaire, le temps d'enseignement s'est avéré relativement comparable entre les pays de l'OCDE (794 heures) et le Canada (797 heures) en 2014-2015, au niveau secondaire, des différences plus prononcées ont été observées. Au premier cycle de l'enseignement secondaire, le temps d'enseignement se chiffrait à 742 heures par année au Canada, comparativement à 712 heures par année en moyenne dans les pays de l'OCDE. Pour ce qui est du deuxième cycle d'enseignement secondaire (en général de la 10e à la 12e année), les enseignants canadiens ont cumulé une moyenne de 743 heures d'enseignement, comparativement à une moyenne de 662 heures pour les enseignants des pays de l'OCDE.
En 2012, le taux de participation des Canadiens de 25 à 64 ans à l'éducation formelle ou non formelle s'élevait à 58 %, ce qui est supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE (50 %). À l'échelle du pays, le taux de participation allait de 44 % au Nunavut à 64 % en Alberta. Il diminuait avec l'âge, les personnes de 25 à 34 ans affichant les taux les plus élevés (70 %), et celles de 55 à 64 ans, les taux les plus faibles (41 %). Les femmes (58 %) et les hommes (59 %) affichaient des taux de participation similaires, mais les résultats variaient en fonction de la présence d'enfants. Le taux de participation des hommes ayant des enfants était plus élevé (65 %) que celui des femmes ayant des enfants (59 %), alors qu'il n'y avait pas de différence entre les hommes et les femmes sans enfants (57 % dans chaque cas).
Dans l'ensemble des provinces et des territoires, l'obstacle à l'éducation formelle ou non formelle le plus fréquemment cité par les personnes de 25 à 64 ans était le fait d'avoir trop de travail, le taux pour cette catégorie de réponse allant de 25 % au Québec à 37 % à l'Île-du-Prince-Édouard. Au deuxième rang venait le coût de l'éducation (taux allant de 5 % au Nunavut à 22 % en Colombie-Britannique). Les responsabilités parentales ou familiales ont également été mentionnées, le plus souvent au Québec (21 %) et en Colombie-Britannique (18 %), et le moins souvent à l'Île-du-Prince-Édouard (8 %), à Terre-Neuve-et-Labrador (9 %) et au Yukon (9 %).