La survie des centres d'éducation populaire (encore et toujours!) menacée
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MONTRÉAL, le 18 janv. 2018 /CNW Telbec/ - La CSDM menace d'expulser les centres d'éducation populaire (CEP) qui attendent un engagement du ministre de l'Éducation pour pouvoir signer leurs baux.
Nous, représentants des CEP, rappelons que le ministre Proulx s'était engagé en décembre 2016 à assurer notre survie. Le ministre déclarait alors : « Les centres d'éducation populaire jouent un rôle essentiel auprès des clientèles les plus vulnérables de la région métropolitaine ».
Nous vivons, depuis 5 longues années, sous une menace de fermeture et de perte de locaux que nous occupons bien souvent depuis notre création.
Depuis l'engagement du ministre, notre dossier n'est toujours pas réglé. Les CEP se retrouvent une fois de plus devant un ultimatum de la CSDM : une signature de bail est requise avant le 31 janvier 2018, faute de quoi la CSDM menace de nous expulser.
Le ministre de l'Éducation ne tient pas ses promesses
Nous sommes placés dans une situation cornélienne : se faire expulser en ne signant pas le bail, ou bien signer sans garantie de pouvoir assumer les clauses financières à partir de mai 2019. Signature ou pas, le problème reste entier et nous ne sommes pas sauvés, malgré ce qu'a publiquement déclaré le ministre Proulx.
Face à cette impasse, nous avons à nouveau tenté d'interpeller le ministère de l'Éducation afin qu'il respecte sa parole d'assurer la survie de nos centres, en supportant les frais d'occupation des 5 premières années du bail et en fournissant des garanties de financement des frais de loyer pour les 10 autres années restantes.
Toutefois, ce dernier refuse actuellement de concrétiser son engagement au-delà de 2019. Tant le ministre (par la voix de son attaché politique) que Dominique Anglade (vice-première ministre, ministre de l'Économie et députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, circonscription de deux centres) nous incitent à signer notre bail, tout en n'ayant aucune garantie à proposer. Cette directive, qui nous placerait dans une situation financière non viable, est irresponsable.
D'ici à ce qu'une réelle solution pérenne soit trouvée, nous continuerons de répéter que le temps presse… et que la balle est dans le camp du gouvernement.
Les centres d'éducation populaire sont des maisons de quartier qui permettent aux citoyens de se rassembler ou de suivre différents ateliers (alphabétisation, informatique, art et artisanat, etc.) à coûts moindres ou gratuitement. Ils œuvrent auprès des plus démunis depuis 50 ans.
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Renseignements :
InterCEP; Bernard Bohmert, Centre d'éducation des adultes St-Henri/Petite Bourgogne, 450 751-0731, direction@ceda22.com; Nicolas Delisle-L'Heureux, Carrefour d'éducation populaire Pointe-Saint-Charles, nicolasdl@carrefourpop.org; Sylvie Laliberté, Centre éducatif et communautaire René Goupil, cecrg.slaliberte@csdm.qc.ca; Louise Montgrain, Pavillon d'éducation communautaire Hochelaga-Maisonneuve, montgrain.l@csdm.qc.ca; Armandine Siess, Comité social Centre-Sud, direction@comite.social