La fin des délais de prescription en matière d’agression sexuelle et de violence conjugale : une revendication de plusieurs décennies déjà
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Montréal, le 4 avril 2018. La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) tient à souligner son appui sans équivoque à la fin des délais de prescription dans les situations d’agressions sexuelles ou de violence conjugale. Nous répétons depuis plusieurs années déjà que le système de justice ne répond pas aux besoins des victimes dans de telles circonstances. Voilà donc une partie de la solution permettant enfin de responsabiliser les agresseurs et d’offrir une voie de sortie aux victimes.
La violence et les agressions sexuelles envers les femmes et les enfants sont pandémiques. Une femme sur trois sera victime d’agression sexuelle et une sur quatre de violence conjugale dans le Québec de 2018. Pourtant, seules 22% des victimes de violence conjugale et 5% des victimes d’agressions sexuelles portent officiellement plainte. Il est plus que temps que l’on se dote d’un système qui permette de dénoncer ces violations épidémiques des droits de la personne.
Notre expertise de plus de 40 ans confirme qu’il faut souvent du temps pour reconnaître la violence et les agressions vécues. Pour certaines cela ira rondement ; pour d’autres il faut des décennies. Il n’y a pas de parcours unique et les victimes doivent être entendues et crues lorsqu’elles sont prêtes à dénoncer, sans quoi le risque de « revictimisation » est grand.
Il est évident que de tels traumatismes affecteront toutes les sphères de la vie des personnes victimes, notamment lorsqu’ils sont subis dans l’enfance. Il faut ensuite une panoplie de ressources et de services pour répondre aux conséquences complexes engendrées par ces violences. La disparition de la prescription mettrait fin, enfin ! - à l’impunité dont certains agresseurs bénéficient, faute de dénonciations dans un temps donné.
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Source et info
Marie Hélène Senay
Coordonnatrice communication et analyse,
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
438 929 2201
Porte-parole
Manon Monastesse, MA Intervention sociale
Directrice générale
Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
514 242 6354