Un sondage révèle que les Canadiens comprennent moins qu’avant en quoi consiste le consentement
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Des recherches récentes indiquent que plus de la moitié des femmes de 18 à 34 ans se sont senties obligées de consentir à des activités sexuelles
TORONTO, ON — Le 16 mai 2018. Une nouvelle étude menée par la Fondation canadienne des femmes a révélé qu’au cours des trois dernières années, de moins en moins de Canadiennes et de Canadiens comprennent ce qu’est le consentement, à savoir seulement 28 % d’entre eux saisissent pleinement ce que cela signifie par rapport à 33 % en 2015.
Malgré les sérieuses conversations sur l’agression et le harcèlement sexuels suscitées par le mouvement #MoiAussi, la confusion règne toujours à propos de ce qui constitue le consentement.
« #MoiAussi a ouvert la voie aux personnes prêtes à partager leurs expériences et lancé de nombreuses discussions sur le consentement », déclare Paulette Senior, présidente et directrice générale de la Fondation canadienne des femmes. « Nous avons d’abord été surprise par la baisse du niveau de compréhension en matière de consentement et ce résultat, à côté du volume considérable des histoires qui ont été publiées, nous dit que l’éducation sur le consentement est plus essentielle que jamais. »
Le sondage a également indiqué que 50 % des femmes au Canada se sont senties obligées de consentir à des activités sexuelles non souhaitées, ce qui démontre bien le besoin urgent d’éducation. De plus, près de la moitié des Canadiens (44 %) conviennent que la diffusion d’informations sur la façon de donner le consentement et de l’obtenir représente la prochaine étape la plus importante du mouvement.
« L’éducation des adolescents est un outil précieux pour inculquer les habitudes de vie nécessaires afin d’établir des relations saines », explique Anuradha Dugal, directrice des initiatives et politiques communautaires de l’organisation. « La Fondation canadienne des femmes finance des programmes qui aident les adolescents partout au Canada à comprendre en quoi consiste le consentement, à reconnaître les signes avertisseurs de la violence ainsi qu’à entretenir des relations positives, stables et saines — mais nous ne pouvons en soutenir qu’un faible pourcentage. Tous les jeunes, dans tous les coins du pays, devraient avoir accès à ces programmes. »
Chaque année en mai, la Campagne pour mettre fin à la violence sensibilise la population à la violence fondée sur le sexe. De plus, elle recueille des fonds pour soutenir les programmes de prévention de la violence (y compris les programmes de relations saines chez les adolescents) et environ 450 refuges d’urgence partout au Canada. Ces services visent à mettre fin au cycle de violence pour les générations futures et veillent à ce que les survivantes obtiennent l’appui dont elles ont besoin pour rebâtir leur vie. Au cours du mois de mai, les Canadiens peuvent prendre diverses mesures, notamment visiter n’importe quel magasin WINNERS ou HomeSense au Canada et y acheter des casquettes, des débardeurs et des t‑shirts (édition limitée) (100 % du produit net touché appuie la campagne).
Méthodologie du sondage
Du 23 au 27 avril 2018, la Fondation canadienne des femmes s’est associée à Maru/Matchbox pour réaliser un sondage en ligne. L’échantillonnage a compris 1 502 Canadiens, de 18 ans et plus, sélectionnés au hasard parmi les membres du panel de renom Maru Voice Canada. La marge d’erreur, qui évalue la variabilité d’échantillonnage, est de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20. Les résultats ont été statistiquement pondérés selon les plus récentes données de recensement sur la scolarité, l’âge, le sexe et la région (et au Québec, sur la langue) des participants, de façon à assurer un échantillon représentatif de l’ensemble de la population adulte au Canada. Tout écart dans les totaux est attribuable à l’arrondissement.