L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées prolongée de six mois

5 juin 2018

L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées prolongée de six mois

OTTAWA (Ontario), le 5 juin 2018 – La ministre des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, l’honorable Carolyn Bennett, a publié la déclaration suivante aujourd’hui :

« En lançant l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, le gouvernement du Canada soulignait son engagement à travailler pour éliminer le taux inacceptable de violence envers les femmes et les filles autochtones et à contribuer à faire en sorte que le générations actuelles et à venir de femmes, d’enfants et de familles autochtones vivent en sécurité.

Le gouvernement du Canada a examiné la demande qu’il a reçue le 6 mars 2018 de la part des commissaires chargés de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.

À la suite d’une étude poussée de la demande et à la lumière de ce que nous avons entendu des survivantes, des membres des familles et des organisations autochtones, ainsi que des discussions avec les provinces et les territoires, le gouvernement a décidé d’accorder plus de temps à la Commission pour la préparation de son rapport final. La date limite du dépôt de celui ci, qui était fixée au 1er novembre 2018, a été reportée au 30 avril 2019.

Le report de la date de présentation du rapport signifie que les commissaires peuvent choisir de prolonger, tout au plus jusqu’en décembre 2018, la tenue des audiences pour entendre les témoignages d’autres familles et survivantes, examiner de façon plus approfondie les politiques et pratiques institutionnelles et entreprendre les recherches nécessaires pour guider la formulation de recommandations sur les causes systémiques de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles autochtones au Canada. À la suite du dépôt du rapport, la Commission disposera de deux autres mois, soit jusqu’au 30 juin 2019, pour mettre progressivement fin à ses activités.

Cette démarche tient compte du fait que d’autres survivantes et membres de familles souhaitent raconter leur vécu, tout en reconnaissant le caractère urgent, pour le gouvernement, que revêt la présentation de recommandations concrètes par la Commission afin de réagir aux enjeux systémiques et institutionnels qui menacent la sécurité des femmes et des filles autochtones.

Le gouvernement du Canada prend aussi des mesures pour donner suite aux recommandations provisoires de l’Enquête nationale, en renforçant le soutien en santé et les services aux victimes, en établissant un fonds de commémoration, en finançant les organisations dotées d’une expertise en matière d’application de la loi et de maintien de l’ordre pour diriger un examen des politiques et des pratiques des services de police dans le cadre de leurs relations avec les Autochtones qu’ils servent, et en appuyant une unité nationale des normes et des pratiques d’enquête de la Gendarmerie royale du Canada, grâce à des fonds supplémentaires.

De plus, nous continuons de réaliser des investissements importants dans le logement et les refuges, l’éducation, ainsi que la réforme des services à l’enfance et à la famille. Nous investissons également dans des programmes visant à prévenir et à contrer la violence à l’égard des femmes et des filles autochtones, par la mise en œuvre de Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe.

En collaboration avec les Autochtones et les partenaires de l’ensemble du pays, nous poursuivons nos efforts collectifs en vue de prévenir et d’éliminer la violence faite aux femmes et aux filles, et de protéger les générations futures. »

Pour obtenir une assistance immédiate, vous pouvez contacter la ligne d’écoute téléphonique de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, au1-844-413-6649.