Une première résidence pour survivantes de l'exploitation sexuelle verra le jour dans le Grand Montréal

26 aoû 2018

Une première résidence pour survivantes de l'exploitation sexuelle verra le jour dans le Grand Montréal

Dans le cadre du programme « alternative à l'industrie du sexe », La Sortie met sur pied une première résidence pour femmes souhaitant un soutien pendant leurs réinsertions sociales.

MONTRÉAL, le 31 juill. 2018 /CNW Telbec/ - Une résidence pour survivantes de l'exploitation sexuelle verra le jour dans le grand Montréal le 1er septembre prochain. Cette initiative inédite au Québec pourra recevoir 5 femmes en permanence avec un accompagnement personnalisé à chacune. Montréal est d'ailleurs la seule grande ville du Canada à ne pas posséder de centre d'hébergement réservé pour les femmes victimes d'exploitation sexuelle. Alors que Montréal est toujours en tête pour le tourisme sexuel en Amérique du Nord, notamment dans le cadre du Grand Prix qui s'est tenu dans la métropole, La Sortie va de l'avant avec son projet d'hébergement en louant une résidence en attendant d'avoir complété le financement pour l'acquisition d'un domaine possédant une plus grande capacité d'accueil. L'organisation de la Sortie souhaite pouvoir être plus efficace dans l'accompagnement des femmes qui souhaitent une alternative à l'industrie du sexe.

Mot de Maylissa, intervenante : « Malgré tous nos efforts de levée de fond et le fait que nous soyons si près du but, nous n'en pouvions plus d'attendre et c'est pourquoi nous avons pris la décision de louer cette résidence dès le 1er septembre prochain. J'ai été victime #moiaussi et j'aurais souhaité que La Sortie ait une chambre pour moi ».

Programme « Alternative au travail du sexe »

Le programme « Alternative au travail du sexe » a débuté le 1er aout 2017 et affiche déjà, pour son premier rapport d'activité complété aux 31 mars 2018, plus de 116 interventions auprès de 19 participantes. La plupart ont connu l'une ou plusieurs des problématiques telles que l'itinérance, la toxicomanie, des problèmes de santé ou encore de risque de suicide. De plus, les défis de justice sont considérables notamment en raison de leur difficulté à porter plainte contre leur proxénète ou bien en raison des crimes qu'elles ont été forcées de commettre sous la contrainte. Bien que nous les éloignions dans un premier temps des expériences traumatisantes dont elles ont été victimes, notre intervention est basée sur la responsabilisation de la participante (pouvoir d'agir) et l'apprentissage de la manière de gérer ses « problèmes » (acquisition d'habiletés sociales), ce qui aura pour effet de lui permettre de trouver sa place, sa valeur dans la société. L'entrevue motivationnelle est privilégiée afin d'amener la participante à trouver ses propres solutions. Elles sont ensuite orientées vers les services appropriés à leurs besoins et reçoivent de l'aide pour acquérir les habiletés nécessaires à leur plein épanouissement. Voici les objectifs :

  • Offrir une alternative à l'industrie du sexe
  • Orienter vers les réseaux des services sociaux
  • Stabiliser les situations médicale, financière et socio-judiciaire
  • Trouver un bon logement, des groupes d'appartenance et un travail valorisant
  • Développer des habiletés sociales et professionnelles

À propos de La Sortie

Fondée en 2013, La Sortie a pour mission d'offrir de l'aide et un accompagnement aux victimes d'exploitation sexuelle au Québec, âgées de 18 à 35 ans, afin de leur offrir une voie de sortie d'un milieu criminel et destructeur, et l'espoir de bâtir un avenir positif. Cet établissement répondra aux besoins spécifiques des victimes en terme de logement afin de leur fournir des services de santé et de relation d'aide, et ainsi faciliter leurs démarches vers la réinsertion sociale. Pour plus d'information, consultez le www.lasortie.org.

SOURCE : La Sortie

Renseignements : Ronald Lepage, directeur général, 514 236-7255, Ronald.lepage@lasortie.org