Préserver, promouvoir et revitaliser les langues autochtones au Québec

16 nov 2018

Préserver, promouvoir et revitaliser les langues autochtones au Québec

MONTRÉAL, le 14 novembre 2018 - M. Marc Miller, secrétaire parlementaire de la ministre des Relations Couronne-Autochtones, a annoncé aujourd’hui que le gouvernement du Canada accordait 344 292 dollars sur deux ans au Centre de développement communautaire autochtone à Montréal en vue de préserver, de promouvoir et de revitaliser les langues autochtones dans la grande région métropolitaine. M. Miller a fait cette annonce au nom de l’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme.

Offert par l’entremise de l’Initiative des langues autochtones, ce financement servira à offrir des cours de sept langues autochtones à des étudiants de niveaux débutant et intermédiaire, peu importe leur âge. De plus, deux camps linguistiques seront proposés à 24 jeunes. Enfin, l’aide permettra de produire des cahiers du participant, des guides illustrés et des ressources pédagogiques audio.

Le Centre de développement communautaire autochtone à Montréal est un organisme sans but lucratif dont le mandat consiste à contribuer à la santé globale, à la fierté culturelle et au succès des familles, des personnes et de la communauté autochtone de la région.

Citations

« La préservation, la promotion et la revitalisation des langues autochtones sont essentielles à l’avancement vers la réconciliation avec les peuples autochtones. L'annonce d'aujourd'hui démontre notre engagement à poursuivre sur cette voie. Nous sommes fiers de travailler avec des organisations qui ont à cœur la préservation des langues autochtones. »

– L’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien et du Multiculturalisme

« Les langues autochtones font partie intégrante de l’identité culturelle du Canada et de l’identité autochtone. Nous sommes fiers d’appuyer les efforts déployés par le Centre de développement communautaire autochtone à Montréal. »

– M. Marc Miller, secrétaire parlementaire de la ministre des Relations Couronne-Autochtones

« Dans un contexte urbain où l’on vit relativement peu sur le territoire et où les activités traditionnelles sont de moins en moins pratiquées par les Premières Nations et les Inuits, la langue elle-même revêt une importance capitale, voire inédite, dans le maintien et la transmission des cultures autochtones. »

– M. Philippe Meilleur, directeur général, Centre de développement communautaire autochtone à Montréal

Faits en bref

  • Trois quarts des 90 langues autochtones vivantes du Canada sont désignées par l’UNESCO comme « en danger ». Selon l’UNESCO, aucune langue autochtone ne se trouve dans la catégorie des langues « sûres ».
  • En 2016, seuls 15,6 p. 100 des Autochtones ont déclaré être capables de soutenir une conversation dans une langue autochtone, comparativement à 17 p. 100 en 2011 et à 21 p. 100 en 2006. Vingt-et-un pour cent des membres des Premières Nations, 64 p. 100 des Inuits et 2 p. 100 des Métis pouvaient converser dans une langue autochtone.
  • En 2016, seuls 12,5 p. 100 des Autochtones ont déclaré avoir une langue autochtone comme langue maternelle, comparativement à 14,5 p. 100 en 2011.
  • En 2016, 13,3 p. 100 des Autochtones ont déclaré parler une langue autochtone à la maison la plupart du temps ou régulièrement.
  • Dans le budget de 2017, le gouvernement du Canada a investi 89,9 millions de dollars sur trois ans pour préserver, promouvoir et revitaliser les langues et cultures autochtones.
  • L’Initiative des langues autochtones soutient la préservation, la promotion et la revitalisation des langues des Premières Nations, des Métis et des Inuits par l’entremise de projets et d’activités communautaires qui comprennent la publication de documents en langues autochtones, des cours de langues autochtones et la mise sur pied de stratégies de préservation des langues autochtones.
  • Le financement annoncé aujourd’hui permettra d’offrir une formation linguistique d’une durée totale de 1 320 heures, qui sera dispensée chaque année de façon similaire en 7 langues autochtones (wendat, cri, anishnabe, kanien’keha, innu, atikamekw et inuktitut), à 480 participants de tous âges.
  • Les exemplaires des six cahiers du participant seront produits en cinq langues autochtones (wendat, cri, algonquin, atikamekw et inuktitut) et traduits en français et en anglais.
  • Le guide illustré qui renferme de l’information pertinente pour la réalisation du camp linguistique sera offert en trois langues autochtones (cri, kanien’keha et inuktitut) et en anglais.
  • Le matériel audio sera enregistré en wendat, cri, kanien’keha, innu, atikamekw, algonquin et inuktitut.