Le foyer, l'endroit le plus dangereux pour les femmes

28 nov 2018

Le foyer, l'endroit le plus dangereux pour les femmes

25 novembre - Selon une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), environ 87 000 femmes ont été tuées l'année dernière dans le monde, dont quelque 50 000 (58 %) par des partenaires intimes ou membres de leur famille.

Selon une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), cela représente environ six femmes tuées chaque heure par des personnes qu'elles connaissent.

L'étude, publiée à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, examine les données disponibles sur les homicides afin d'analyser les meurtres de femmes et de filles liés au genre. Un accent particulier est mis sur les homicides commis par un partenaire ou un membre de la famille, en fonction du statut et du rôle des femmes dans la société et au niveau de la maison.

« Bien que la grande majorité des victimes d'homicide soient des hommes, les femmes continuent de payer le prix le plus élevé en raison de l'inégalité entre les sexes, de la discrimination et des stéréotypes négatifs.  Elles sont également les plus susceptibles d'être tuées par leur partenaire intime et leur famille », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov.

« Des réponses ciblées de la justice pénale sont nécessaires pour prévenir et mettre fin aux meurtres liés au genre. L'ONUDC publie cette recherche à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes 2018 afin d'améliorer la compréhension et d'informer sur l'action. »

En termes de répartition géographique, les continents africains et américains sont les régions où les femmes risquent le plus d'être tuées par leur partenaire intime ou un membre de leur famille. En Afrique, le taux était d'environ 3,1 victimes pour 100 000 femmes, tandis qu'il était de 1,6 sur le continent américain, 1,3 en Océanie et 0,9 en Asie. Le taux le plus bas a été enregistré en Europe, avec 0,7 victime pour 100 000 femmes.

Selon l'étude, en dépit de la législation et des programmes élaborés pour éliminer la violence contre les femmes, il n'y a pas eu de progrès tangibles accomplis ces dernières années pour protéger et sauver la vie des femmes victimes d'homicides commis par leur partenaire ou leur famille.

Les conclusions soulignent la nécessité d'interventions efficaces en matière de prévention du crime et de justice pénale face à la violence contre les femmes afin de favoriser la sécurité et l'autonomisation des victimes tout en assurant la poursuite pénale des responsables. L'étude préconise également une plus grande coordination entre la police et le système judiciaire ainsi que les services de santé et les services sociaux et souligne l'importance de la participation des hommes à cette démarche, notamment par la sensibilisation précoce.