Reconnaissance des diplômes : l'État québécois interpellé
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Le Conseil interprofessionnel du Québec (CIQ) rend publique une évaluation des coûts du processus de mise à niveau des professionnels formés à l’étranger réalisée avec des chercheurs de l’École nationale d’administration publique (ENAP).
Alors que les chercheurs chiffrent à 39 M$ la dépense annuelle de cette mise à niveau, le manque d’accès aux stages et à la formation participent au décrochage d’environ 34% des candidats. Afin de réduire ce taux d’abandon, le Conseil recommande au gouvernement d’investir 63,8 M$ sur 5 ans pour favoriser l’accès aux places de stage et de formation d’appoint. En agissant sur les délais rencontrés, le gouvernement ciblerait un frein bien connu vers un emploi de plein potentiel pour ces candidats.
« Alors que les délais afin d’obtenir un permis de pratique sont critiqués régulièrement, nous demandons au gouvernement de les réduire en s’engageant à réinvestir 63,8 M$ sur les 5 prochaines années pour favoriser l’accès à la formation d’appoint et aux stages », a expliqué madame Gyslaine Desrosiers, présidente du CIQ.
En moyenne, un ordre professionnel évalue le dossier d’une personne immigrante et rend une décision en 90 jours. Par la suite, pour les candidats dont les acquis ont été reconnus partiellement, de longs délais surviennent pour l’accès aux cours dans un cégep ou une université. Cette réalité est partagée également par les candidats devant effectuer un stage dans le réseau de la santé.
« Le Conseil poursuivra son travail afin d’accélérer le processus d’intégration des professionnels immigrants tout en assurant la protection du public par des conditions d’admission équitables et rigoureuses » a insisté madame Desrosiers.
Faits saillant :
- 3 661 demandes de reconnaissance traitées par les ordres professionnels (2016-2017) :
- 1 245 (34%) reconnaissances complètes
- 2 307 (63%) reconnaissances partielles
- 39 M$/an – Coûts pour l’État pour la mise à niveau des professionnels immigrants
- 63,8 M$ sur cinq ans ou 12,8 M$/an – Refinancement nécessaire pour accélérer le processus après l’évaluation de l’ordre.