ONU Femmes exhorte leaders et activistes à « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement »
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(New York, 30 janvier) – Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des femmes, le 8 mars 2019, ONU Femmes a retenu pour thème cette année « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement », en organisant des centaines de festivités partout dans le monde grâce à son réseau planétaire. Un rassemblement commémoratif officiel est également prévu au siège de l’ONU à New York, au cours duquel interviendront Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires des Nations Unies, des responsables en matière d’innovation et des experts en matière de genre.
« Lorsque nous abordons le thème de la planification avec un esprit tourné vers l’innovation et soucieux de l’égalité, qui tient compte des besoins des femmes et des filles dès le départ, nous constatons une différence remarquable au niveau des plans, qu’il s’agisse de planification urbaine conçue pour accroître la sécurité des déplacements, de garderies en milieu rural offrant aux travailleuses et travailleurs des solutions positives pour la garde de leurs enfants, ou de l’utilisation de moyens biométriques d’identification pour remplacer les documents officiels que de nombreuses femmes ne possèdent pas ou ne contrôlent pas », déclare la Directrice exécutive d’ONU Femmes et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, Phumzile Mlambo-Ngcuka. « Nous nous tournons vers les chefs de file des secteurs industriels, les « start-ups » qui changent la donne, les entrepreneurs sociaux, les activistes en faveur de l’égalité des sexes et les femmes innovatrices pour trouver les moyens innovants qui permettront d’éliminer les barrières et d’accélérer le progrès en matière d’égalité des sexes », ajoute-t-elle.
Les recherches effectuées par ONU Femmes indiquent qu’à l’heure actuelle, 740 millions de femmes tirent leur revenu de l’économie informelle, avec un accès limité à la protection sociale ainsi qu’aux infrastructures et services publics qui pourraient leur permettre d’accroître leur productivité et la sécurité de leurs sources de revenus.
Par exemple, les travaux domestiques et de soins non rémunérés qu’effectuent les femmes équivaut à 2,6 fois ceux des hommes. Par ailleurs, seulement 41 pour cent des mères de nouveau-nés bénéficient de prestations de maternité dans le monde, et une femme sur trois aura vraisemblablement à faire face à des actes de violence au cours de sa vie. Et pourtant, les services publics, la planification urbaine et les systèmes de transport sont rarement pensés en y intégrant la problématique de la sécurité et de la mobilité des femmes. C’est pourquoi l’accent est mis cette année sur l’innovation, en plaçant cet axe au centre de la réflexion sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes à l’échelle mondiale.
« Étant donné que les tendances actuelles montrent que les actions menées jusqu’à présent ne suffiront pas pour parvenir à une planète 50-50 d’ici 2030, les Objectifs de développement durable, la feuille de route des Nations Unies pour un avenir durable à l’horizon 2030, exigent des transformations décisives, des approches intégrées et de nouvelles solutions. Cela est particulièrement vrai s’agissant de l’ODD 5 : Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles », poursuit Phumzile Mlambo-Ngcuka.
Tout de suite après la Journée internationale des femmes se tiendra la 63e session de la Commission sur la condition de la femme, du 11 au 22 mars, dont le thème prioritaire sera « Systèmes de protection sociale, accès aux services publics et infrastructures durables pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles ».