La Coalition pour la pratique sage-femme souligne des décennies de luttes
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Bien que des avancées aient été réalisées dans les dernières années, le gouvernement doit dorénavant assurer une réelle accessibilité au suivi sage-femme pour l’ensemble des régions du Québec.
En cette année de célébration du 20e anniversaire de la légalisation de la profession, la Coalition tient à souligner les années de luttes qui ont abouti à l’intégration des services de sage-femme au réseau public de la santé. Concrètement, l’année 1999 a vu naître le programme de formation universitaire et l’Ordre des sages-femmes du Québec.
Bien que des avancées aient été réalisées dans les dernières années, le gouvernement doit dorénavant assurer une réelle accessibilité au suivi sage-femme pour l’ensemble des régions du Québec. Il doit également s’assurer de mieux planifier le déploiement pour prévenir une nouvelle pénurie de main d’œuvre. À ce jour, seulement 4,2 % des suivis sont assurés par les sages-femmes, et plusieurs régions demeurent sans possibilité d’accéder à leurs services, telles que Laval – la 3e ville en importance au Québec, où les citoyennes réclament pourtant une maison de naissance depuis près de dix ans. C’est également le cas de plusieurs communautés autochtones, de même que la Côte-Nord, l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, notamment. « La demande pour le suivi sage-femme ne cesse de croître » a lancé Mounia Amine, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec. « À ce sujet, la communauté Cri de Chisasibi a accueilli la première naissance sous les soins des sages-femmes il y a quelques jours ! » souligne-t-elle en ajoutant que c’est un premier pas significatif pour le retour attendu des naissances dans leur communauté. « Rappelons que la pratique sage-femme est née de la demande des familles, nous devons donc veiller à poursuivre ce développement avec la population, main dans la main. »
En ce sens, Lorraine Fontaine, coordonnatrice de la CPPSF, insiste sur la nécessité que le gouvernement et les établissements instaurent des moyens concrets pour soutenir les efforts citoyens pour la mise en place de maison de naissance où l’implication citoyenne et le caractère “milieu de vie” sont privilégiés. Mme Fontaine a aussi tenu à rappeler l’importance du libre choix des femmes sur leur maternité. « L’ensemble des membres de la Coalition, les groupes communautaires en périnatalité ainsi que les groupes citoyens continueront à travailler ensemble et à revendiquer, tant que les droits des femmes d’accoucher dans le lieu qui leur convient avec la professionnelle de leur choix ne seront pas respectés. » a-t-elle conclu.