L'Internationale de l'éducation (IE) appelle les ministres de l'Emploi et du Travail des pays du G20 à se recentrer sur l'éducation
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Les dirigeant·e·s de l'Internationale de l'Education assistant à la réunion des ministres du Travail et de l'Emploi du G20 rappellent aux ministres que l'éducation doit faire partie de toute stratégie à long terme significative visant à relever nos défis communs.
Les dirigeant·e·s de l'Internationale de l'Education assistant à la réunion des ministres du Travail et de l'Emploi du G20 rappellent aux ministres que l'éducation doit faire partie de toute stratégie à long terme significative visant à relever nos défis communs.
Susan Hopgood, Présidente de l'Internationale de l'Education (IE) et David Edwards, Secrétaire général de l'IE, assistent à la réunion du « Labour 20 » (L20) au Japon. Organisé par la Confédération syndicale internationale et la Commission syndicale consultative auprès de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le L20 représente les intérêts des travailleur·euse·s au niveau du G20 et rassemble les syndicats des pays du G20 et des fédérations syndicales internationales.
Alors que la réunion du L20 qui s’est déroulée à Mendoza en 2018 avait présenté le premier Groupe de dialogue Education 20 et mis en évidence l’importance d’investir dans une éducation de qualité tout au long de la vie, cette priorité n’est manifestement pas inscrite à l’ordre du jour de la réunion de cette année. Dans un blog publié à l’approche de la réunion (en anglais), David Edwards a rappelé aux dirigeant·e·s que le changement climatique, les transitions justes et l’avenir du travail dépendent tous fondamentalement de l’éducation. « Il est regrettable que le G20 ne reconnaisse pas la nécessité fondamentale d'un système éducatif inclusif, équitable et de qualité qui développe l'ensemble des étudiants et étudiantes pendant toute leur vie », a écrit le Secrétaire général de l'IE, ajoutant que « nous sommes à un moment où nous savons ce qui fonctionne, mais ignorons les faits. L’OCDE a toujours insisté sur le fait que l’éducation pour un avenir durable est essentielle, mais les pays du G20 continuent de réduire leurs investissements et de soutenir des solutions faisant appel à la privatisation, alors que leur inefficacité est avérée ». Edwards a appelé à davantage de coopération transnationale basée sur une volonté commune de développer la pensée critique chez les étudiant·e·s et d’offrir des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour bâtir un avenir bénéfique pour tou·te·s et pour notre planète.
Au Japon, Susan Hopgood a présenté le point de vue des éducateur·trice·s lors de la séance d’un séminaire qu’elle avait été invitée à présider. Lors de l’ouverture de la session intitulée « Un socle de protection du travail: droits fondamentaux, temps de travail, salaires, santé et sécurité au travail », la Présidente de l'IE a souligné le fait qu'un trop grand nombre de travailleur·euse·s sont enfermé·e·s dans un travail précaire, notamment dans le secteur de l'éducation où de nombreux·ses enseignant·e·s et membres du personnel des universités et de soutien à l’éducation sont sous contrat à durée limitée ou à durée déterminée. Hopgood a averti que « la protection des droits peut exister sur papier, mais l'absence d'une relation d'emploi à long terme les rend vulnérables aux abus ». En outre, la recherche de flexibilité a sapé une législation protectrice et la négociation collective. « Cela a contribué à une classe croissante de travailleurs et travailleuses pauvres et a accentué les inégalités ». En matière de santé et de sécurité au travail, Hopgood a noté que de nombreuses menaces subsistaient, le changement climatique devenant une menace majeure pour le monde entier. Face à une individualisation de nos vies par la politique, elle a invité les participant·e·s à discuter de moyens axés sur l’humain d’organiser l’avenir du travail « qui renforçent la solidarité plutôt que de la saper, sont susceptible de réduire l’isolement et de favoriser la coopération qui renforcera la démocratie plutôt que de l’affaiblir, y compris la démocratie industrielle ».
L’IE continuera à plaider en faveur de systèmes d'éducation de qualité au sein du G20 et dans le monde entier et en faveur d'un avenir meilleur pour les travailleur·euse·s en leur garantissant un apprentissage tout au long de la vie.