Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes avec un financement de 75 millions de dollars et nomination d’une conseillère spéciale

5 sep 2019

Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes avec un financement de 75 millions de dollars et nomination d’une conseillère spéciale

4 septembre 2019, Peterborough (Ontario), Sécurité publique Canada - La traite des personnes est un crime odieux qui comprend l’exploitation sexuelle et le travail forcé, qui traumatise les victimes et les survivants, leurs familles et la société. La plupart des victimes et des survivants de la traite des personnes sont des femmes et des filles, y compris des femmes et des filles autochtones, et des membres de groupes marginalisés au Canada. Le gouvernement du Canada s’est engagé à lutter contre ce fléau.

Une première étape a été inclue dans le budget de 2018, qui prévoyait 14,51 millions de dollars sur cinq ans et de 2,89 millions de dollars par année par la suite pour la nouvelle Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes pour les victimes et les survivants qui ont besoin de services et de soutien. La ligne d’urgence est un service national, multilingue (200 langues, dont 27 langues autochtones) et accessible en tout temps, géré par le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes, un organisme de bienfaisance national.

Aujourd’hui, en s’appuyant sur travail accompli, au nom du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, l’honorable Ralph Goodale, la ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l'Égalité des genres, l’honorable Maryam Monsef, a souligné la toute nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes du gouvernement du Canada, soutenue par un engagement financier supplémentaire de 57,22 millions de dollars sur une période de cinq ans, puis 10,28 $ millions de dollars par année par la suite. La nouvelle Stratégie adopte une approche pangouvernementale qui permettra :

  • d’habiliter les victimes et les survivants à regagner leur confiance en soi et le contrôle sur leur vie;
  • d’empêcher que d’autres crimes de ce genre ne se produisen
  • de mieux protéger ceux qui sont les plus vulnérables à la traite des personnes;
  • d’intenter des poursuites contre les trafiquants de personnes pour leurs crimes odieux;
  • d’établir des partenariats avec les provinces, les territoires et d’autres organisations afin de maximiser notre influence.

Pour appuyer ce travail, le ministre de la Sécurité publique a nommé une nouvelle conseillère spéciale sur la traite des personnes, la commissaire adjointe de la GRC, à la retraite, et membre de la Première Nation mohawk de Kanesatake, Shirley Cuillierrier. Mme Cuillierrier offrira régulièrement au gouvernement des conseils et des recommandations liés à ses efforts concernant la lutte contre la traite des personnes et sensibilisera le public à l’échelle nationale et internationale.

Le financement supplémentaire annoncé aujourd’hui sera utilisé dans l’ensemble du gouvernement comme suit :

  • appuyer l’élaboration d’une norme nationale de gestion des cas, des activités de sensibilisation du public, des outils de formation, un nouveau financement sous forme de contributions pour les services de soutien, l’établissement d’un comité consultatif et la nomination d’une conseillère spéciale;
  • l’Agence des services frontaliers du Canada évaluera les processus d’application de la loi en matière d’immigration et établira une équipe spécialisée composée d’agents frontaliers pour renforcer les stratégies;
  • Femmes et Égalité des genres Canada élaborera et exécutera des programmes de prévention visant les populations vulnérables;
  • Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada travaillera afin de mieux détecter et réagir aux cas présumés;
  • Services publics et Approvisionnement Canada assurera que la chaîne d’approvisionnement du gouvernement fédéral continue de promouvoir des comportements éthiques;
  • Le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada améliorera le projet PROTECT et accroîtra la capacité de produire des renseignements financiers sur le blanchiment d’argent.

Citations

« Les Canadiens s’attendent à ce que leur gouvernement assure leur sécurité à la maison, au travail et au sein de leur collectivité. Nous savons que les femmes et les filles, et plus particulièrement celles qui sont d’origine autochtone, courent un risque disproportionné d’être victime de violence sexuelle et sont plus susceptibles d’être victimes de la traite de personnes. Voilà pourquoi nous effectuons des investissements sans précédent dans la lutte contre toutes les formes de violence et d’injustice, y compris ce nouvel investissement pour contribuer à éliminer la traite de personnes au Canada et à l’étranger. »

– L’honorable Maryam Monsef, ministre du Développement international et ministre des Femmes et de l’Égalité des genres

« J’ai vu de mes propres yeux les conséquences affligeantes de la traite des personnes lors de mon travail et en tant que porte-parole communautaire. Je suis très reconnaissante d’avoir l’occasion de contribuer aux efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre la traite des personnes, en particulier en ce qui a trait à l’habilitation des victimes, et je suis impatiente de travailler avec des intervenants qui partagent des vues similaires. »

– Shirley Cuillierrier, M.O.M., conseillère spéciale en matière de lutte contre la traite des personnes

Faits en bref

  • En 2016, les services de police canadiens ont signalé 340 incidents pour lesquels la traite des personnes était l’infraction la plus grave. Cela représente le taux le plus élevé enregistré depuis que des données comparables sont devenues disponibles en 2009.
  • La sanction royale du projet de loi C-75 a donné aux organismes d’application de la loi et aux procureurs de nouveaux outils pour aider à appliquer les infractions liées à la traite des personnes et à protéger les victimes et les survivants.
  • Lors de la réunion des ministres de la Sécurité du G7 l’an dernier Toronto, les ministres ont convenu de travailler ensemble pour lutter contre la traite des personnes en renforçant les pratiques d’approvisionnement et l’échange d’information.
  • Le gouvernement du Canada investit près de 200 millions de dollars, et plus de 40 millions de dollars par année par la suite, pour des initiatives de lutte contre la violence fondée sur le sexe, en plus de créer ou de réparer 7 000 places dans les refuges dans le cadre de la stratégie nationale sur le logement.
  • Les témoignages recueillis dans le cadre de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées ont mis en évidence des liens solides entre la traite des personnes et les taux disproportionnellement élevés de violence à l’égard des femmes et des filles autochtones, tout en faisant remarquer que l’ampleur de la traite des personnes et de la victimisation chez les femmes autochtones est extrêmement sous-déclarée.
  • Les efforts fédéraux continus de lutte contre la traite de personnes comprennent le travail de Sécurité publique Canada; de l’Agence des services frontaliers du Canada, d’Emploi et Développement social Canada; du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada; d’Affaires mondiales Canada; d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada; du ministère de la Justice; de Services publics et Approvisionnement Canada; de la Gendarmerie royale du Canada; de Statistique Canada; et du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres.