Le Moulin Microcrédits offre maintenant des micro-prêts au Québec pour la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes

15 oct 2019

Le Moulin Microcrédits offre maintenant des micro-prêts au Québec pour la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes

Montréal – Le Moulin Microcrédits / Windmill Microlending, le plus important organisme de bienfaisance fournissant des micro-prêts aux nouvelles et nouveaux arrivants au Canada, offre pour la première fois ses services aux immigrantes et immigrants québécois. L’organisation octroie du financement allant jusqu’à 15 000 $ pour la reconnaissance des compétences des personnes immigrantes. Des prêts, à faible taux d’intérêt pour les immigrants et sans intérêt pour les réfugiés, ont été accordés à plus de 4 500 client·e·s partout au pays depuis 2005.

Les micro-prêts du Moulin aident les personnes immigrantes et réfugiées diplômées à l’étranger à obtenir les titres de compétences dont elles ont besoin pour réaliser leurs ambitions professionnelles au pays. L’année dernière, Le Moulin a appuyé plus de 800 nouvelles et nouveaux arrivants dans le cadre de ce programme de prêts dont le taux de remboursement s’élève à plus de 97 %. En moyenne, les professionnel·le·s qui bénéficient d’un prêt du Moulin sont en mesure de plus que tripler leur salaire.

« Nous sommes très heureux d’offrir notre programme aux personnes immigrantes et réfugiées au Québec », a dit Claudia Hepburn, chef de la direction du Moulin / Windmill. « Comme c’est le cas ailleurs au pays, trop de nouvelles et nouveaux arrivants très scolarisés et chevronnés sont sous-employés parce qu’ils ne peuvent pas se permettre d’obtenir les titres de compétences dont ils ont besoin. Il s’agit là d’un gaspillage de potentiel pour les personnes immigrantes et pour le Québec. »

Les frais exigés pour obtenir un permis ou pour se mettre à niveau peuvent être substantiels, même pour les personnes immigrantes qui possèdent des années d’expérience dans leur domaine. À l’échelle nationale, plus de la moitié des client·e·s du Moulin / Windmill œuvrent en santé, un domaine où les frais de formation, d’examens et d’obtention de permis sont parmi les plus élevés. Un dentiste formé à l’étranger, par exemple, doit débourser entre 40 000 $ et 100 000 $ pour obtenir ses qualifications canadiennes. Le Moulin / Windmill a appuyé des centaines de nouvelles et nouveaux arrivants à atteindre leurs objectifs de carrière en TI, ingénierie, soins infirmiers, éducation, droit, commerce, marketing, gestion, finance, transport et bien d’autres domaines encore.

Originaire du Cameroun, Emmerencia Tabufor a immigré au Canada avec sa famille en 2013. En tant qu’infirmière expérimentée, elle a été étonnée de la longueur et des frais associés au processus d’obtention des titres de compétences et s’est tournée vers Le Moulin pour du soutien. Elle est maintenant une infirmière autorisée à Edmonton.

« Nous avons été extrêmement surpris d’apprendre que nous devions passer des examens d’anglais, avec la possibilité de suivre d’autres cours, pour que nos diplômes, permis et études correspondent à ceux du Canada. Cela nécessite beaucoup d’argent », a dit Mme Tabufor. « Bien que nous ayons immigré avec une somme d’argent suffisante, nous étions inquiets qu’il n’en reste plus avant que nous puissions trouver un emploi. Le Moulin a comblé l’écart financier pour nous. Nous sommes très reconnaissants du prêt qu’ils nous ont octroyé et de leurs encouragements. »

« Les personnes immigrantes au Québec ont parfois du mal à assumer les coûts liés à la reconnaissance des acquis et des compétences. Elles accueilleront certainement avec enthousiasme l’offre du Moulin Microcrédits », a déclaré Aïcha Guendafa, directrice générale du CARI St-Laurent. « Notre province bénéficiera sans aucun doute de la suppression de cet obstacle financier à la réussite professionnelle des nouvelles et nouveaux arrivants. »

Selon l’analyse du recensement 2016 de Statistique Canada, le pourcentage de personnes immigrantes possédant une maîtrise ou un doctorat est deux fois plus élevé que dans la population née au Canada. Néanmoins, selon le Conference Board du Canada, le sous-emploi des immigrant·e·s coûte chaque année au Canada jusqu’à 12,7 G$.

La Fondation de la famille Rossy est l’un des principaux donateurs rendant possible l’expansion du Moulin / Windmill au Québec. La Fondation de la famille Rossy est une fondation montréalaise dont la mission est de contribuer à la société civile et d’améliorer la vie des Canadiens et des Canadiennes en œuvrant plus particulièrement dans les domaines du traitement du cancer, de la santé mentale, de la participation civique, de l’éducation et des arts.

Le bureau du Moulin / Windmill se trouve dans le quartier Mile-End à Montréal. Geneviève Morin, présidente-directrice générale d’Anges Québec Capital, et Nicolas Plourde, associé chez Sarrazin Plourde, se sont récemment joints au conseil d’administration de l’organisme.