Un nouveau sondage national révèle que les Canadiens regrettent souvent leur choix de carrière
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Les professionnels en développement de carrière signalent que leurs clients se sont sentis poussés à choisir une carrière qui ne les intéressait pas
Selon un sondage national mené par le CERIC auprès de plus de 1 300 spécialistes de l’orientation professionnelle, plus de 7 Canadiens sur 10 qui consultent un conseiller d’orientation ou un accompagnateur en gestion et transition de carrière disent qu’ils souhaiteraient avoir pris des décisions de carrière différentes plus tôt dans leur vie. Les résultats de ce sondage seront dévoilés lors de Cannexus, le plus important congrès en développement de carrière au Canada, qui aura lieu du 27 au 29 janvier au Centre Shaw à Ottawa, en Ontario.
Les spécialistes de l’orientation professionnelle sondés signalent que les étudiants et adultes qu’ils conseillent leur disent souvent que, s’ils le pouvaient, ils retourneraient dans le temps pour changer leur choix de carrière. Ils signalent aussi que parmi leurs clients :
- 71,7 % disent « Je souhaiterais avoir mieux compris qui je suis et avoir choisi une carrière qui correspond à mes valeurs ».
- 66,5 % disent « J’aurais souhaité ne pas subir de pression dans mon choix de carrière afin d’éviter de suivre un parcours qui ne correspond pas à mes aspirations ».
- 61 % disent « J’aurais dû éviter de jouer la carte de la sécurité et de laisser la peur orienter mes choix de carrière ».
- 58,8 % disent « J’aurais dû éviter de me limiter si tôt dans mes options, afin de pouvoir explorer d’autres carrières ».
« Les résultats du sondage soulignent la nécessité pour les Canadiens de posséder de meilleures compétences en développement de carrière, dès un jeune âge et tout au long de leur vie », dit John Horn, président du conseil du CERIC, organisme caritatif national qui met l’accent sur l’éducation et la recherche en matière de développement de carrière. Au nombre de ces compétences, il y a la faculté de déterminer les apprentissages nécessaires pour occuper les emplois de l’avenir et celle de développer une résilience émotionnelle pour nous adapter au changement et ne pas laisser les attentes des autres ou nos propres doutes nous imposer des limites.
D’ajouter le président du conseil, « Nous voulons tous occuper un emploi motivant, qui nous stimule et nous permet de créer la vie que nous voulons pour nous-mêmes et nos familles ».
Les conseillers sondés le disent : les Canadiens désirent un équilibre entre la recherche d’une carrière qui les passionne et les réalités économiques. Leurs clients sont répartis également : 45,3 % ont peur de ne pas prendre la « bonne » décision quant à leur carrière et 49,4 % sont préoccupés quant à leur capacité de trouver un emploi bien rémunéré. Fait à noter : seulement 3,2 % des professionnels en développement de carrière signalent que leurs clients craignent l’intelligence artificielle et l’automatisation et leurs impacts potentiels sur leurs perspectives d’emploi, ce qui est étonnant, en raison du débat public autour du remplacement des travailleurs par la technologie.
Le sondage a aussi cerné un certain nombre de mythes qui, de l’avis des professionnels en développement de carrière, perdurent et empêchent les gens de trouver une carrière enrichissante – le plus répandu de ces mythes est celui que l’orientation professionnelle se termine à la fin des études secondaires :
- 85,2 % sont d’accord que la plupart des Canadiens ignorent que des services d’orientation professionnelle sont disponibles ailleurs qu’à l’école secondaire.
- 82,1 % sont d’accord que la plupart des Canadiens pensent qu’après les études postsecondaires, la carrière suit un parcours linéaire et que l’on trouve un emploi dans son domaine.
- 79,3 % sont d’accord que la plupart des Canadiens croient que faire un choix de carrière, c’est décider ce qu’on fera le reste de sa vie.
- 51,2 % sont d’accord que la plupart des Canadiens pensent que pour trouver un emploi de rêve, il suffit de suivre sa passion.
« Les Canadiens de tous les âges doivent savoir qu’il existe des professionnels vers lesquels ils peuvent se tourner pour aient tous un rôle à jouer, des services d’orientation professionnelle sont offerts, souvent gratuitement, dans les centres de carrières d’établissements postsecondaires et les organismes communautaires. On peut aussi faire appel à des accompagnateurs en gestion et transition de carrière qui offrent des services tarifés.
« Pour tirer le maximum de leur talent et de leur potentiel, les Canadiens doivent prendre en charge leur développement de carrière – et il y a des professionnels qui peuvent les aider à y arriver. Le professionnel en développement de carrière peut vous aider à cerner vos points forts, à préciser vos objectifs de carrière et à bâtir les stratégies nécessaires pour avoir une vie satisfaisante. »