Pour rentabiliser ses investissements dans le développement des compétences, le Canada doit mettre en place un système d’information reliant formations, compétences et emplois

15 jan 2021

Pour rentabiliser ses investissements dans le développement des compétences, le Canada doit mettre en place un système d’information reliant formations, compétences et emplois

Montréal — Dans son Énoncé économique de l’automne de 2020, le gouvernement du Canada s’engage clairement à investir dans le développement des compétences pour aider les Canadiens à faire face à la reprise post-pandémie. Mais comment saurons-nous quelles formations offertes correspondent aux emplois en demande ?

Dans cette nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques, Tony Bonen (Conseil de l’information sur le marché du travail) et Matthias Oschinski (Université de Toronto) montrent l’urgence de créer un système d’information complet qui relie les compétences acquises par le biais de programmes de formation et d’éducation à celles qui sont recherchées sur le marché du travail.

Un système qui devra reposer sur trois composantes interdépendantes :

  • base de données sur les programmes de formation/éducation et leurs fournisseurs ;
  • système de classification des compétences et des exigences de travail reflétant la terminologie réelle employée par les chercheurs d’emploi et les employeurs ;
  • mise en correspondance de la base de données avec les compétences et exigences de travail.

« L’élaboration et l’implantation de chacune de ces composantes constituent un immense défi qui nécessitera une collaboration entre employeurs, fournisseurs de formations et organismes gouvernementaux de tous niveaux, préviennent les auteurs. Mais l’effort portera ses fruits à long terme en produisant des données exploitables sur l’adéquation entre les formations offertes et les emplois en demande. »

« Seule une approche pancanadienne, précisent-ils, assurerait que ces investissements aident l’ensemble des Canadiens à acquérir les compétences nécessaires pour trouver et conserver de bons emplois. »

Vu l’ampleur et la complexité de la tâche, un projet pilote permettrait dans un premier temps de recueillir de précieuses indications sur la mise en place d’un système d’information qui modélise aussi largement l’écosystème de formation canadien.

Des millions de citoyens et des dizaines de milliers d’entreprises tireraient le plus grand profit de cette importante ressource. Mais la réussite du projet dépend de la détermination et de la coopération de toutes ses parties prenantes.