Rareté de la main-d'œuvre et sous-représentation - Aide financière de 8 M$ pour rehausser la présence des femmes dans les secteurs prioritaires
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QUÉBEC, le 13 mars 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, accompagné de la ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Isabelle Charest, annonce un investissement de 8 millions de dollars pour rehausser la présence des femmes dans les métiers en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) sur le marché du travail. Cet investissement est accordé dans la foulée du lancement, par le gouvernement, le 8 mars dernier, du Plan d'action pour contrer les impacts sur les femmes en contexte de pandémie.
Grâce à ce soutien financier, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) piloteront, en collaboration avec le Secrétariat à la condition féminine, un appel à solutions dont l'objectif est de déterminer les gestes concrets qui vont permettre d'accélérer la présence des femmes en formation et en emploi dans ces secteurs clés.
Des solutions sont attendues dès avril 2021. Par exemple, des formations courtes pour requalifier ou rehausser les compétences des femmes dans des domaines relatifs aux STIM, une meilleure reconnaissance des acquis et des compétences ou la stimulation de l'entrepreneuriat par le codéveloppement pourraient être des méthodes retenues. En outre, ces solutions vont permettre une bonification des programmes et des mesures actuels afin d'inciter les femmes à s'orienter vers ces domaines, traditionnellement masculins.
Citations :
« Le Québec fait face à de nombreux défis en matière de travail, dont la rareté de la main-d'œuvre, qui affecte maints secteurs, comme les technologies de l'information, où la représentation des femmes stagne depuis des années alors que les besoins sont criants, surtout dans le contexte de la crise pandémique. Il est donc plus que jamais nécessaire d'encourager les femmes à faire carrière dans ces domaines. Il s'agit d'emplois prioritaires qui offrent une rémunération intéressante. Les solutions et les actions proposées aujourd'hui s'inscrivent dans une vision de la relance de notre économie, qui se veut inclusive, tout en contribuant à paver la voie pour que plus de femmes se tournent vers ces professions d'avenir. »
Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie
« Pour atténuer les répercussions de la pandémie sur les femmes et leur permettre de bénéficier de la reprise économique, il faut investir pour stimuler la collaboration entre des réseaux d'organismes qui agissent directement auprès de femmes entrepreneures, en recherche d'emploi, immigrées, racisées ou en situation de vulnérabilité. Je suis très heureuse du lancement de cet appel à solutions, qui montre que votre gouvernement exerce une vigilance accrue pour s'assurer de tenir compte des besoins différenciés des femmes dans sa réponse à la crise. »
Isabelle Charest, ministre déléguée à l'Éducation et ministre responsable de la Condition féminine
« Les secteurs des STIM seront en croissance au cours des prochaines années. Or, le parcours des femmes qui souhaitent se former ou occuper un emploi dans ces secteurs est encore semé d'embûches. Je suis fière de la conviction avec laquelle les membres de la CPMT se sont engagés à participer à cet appel à solutions. Concrètement, au cours des prochaines semaines, nous préciserons les freins que nous souhaitons lever afin d'accroître la présence des femmes en formation et en emploi dans ces secteurs d'avenir. Nous lancerons par la suite un appel à solutions aux acteurs clés sur le terrain afin de prioriser celles qui auront le plus d'impact. À terme, l'objectif est de contribuer à faire bouger l'aiguille du nombre de femmes présentes en formation et en emploi. »
Audrey Murray, présidente de la Commission des partenaires du marché du travail
Faits saillants :
- La crise sanitaire a eu d'importants impacts sur le marché du travail québécois et particulièrement à l'égard des femmes, qui ont subi une baisse de l'emploi de 7,1 % comparativement à 4,6 % pour les hommes.
- La proportion de femmes exerçant des métiers du secteur des technologies de l'information et des communications stagne à 20 % depuis 2011. Cette situation n'est pas surprenante, dans la mesure où les femmes sont également peu présentes dans les programmes de formation en lien avec ces secteurs.
- Cet appel à solutions fait partie des 24 actions du Plan d'action pour contrer les impacts sur les femmes en contexte de pandémie, annoncé le 8 mars 2021. Ce sont 23,1 millions de dollars qui seront investis dans le but de mettre en œuvre des actions ciblées pour soutenir les femmes et leur venir en aide. Ce plan d'action s'inscrit également en complémentarité avec les actions incluses dans la Stratégie gouvernementale pour l'égalité entre les femmes et les hommes vers 2021.
- Un investissement de 19 millions de dollars pour stimuler les carrières dans les technologies de l'information a été annoncé le 17 janvier dernier. Les mesures mises en place visent à encourager concrètement les jeunes, les femmes et les personnes immigrantes, notamment, à faire carrière dans le domaine des TI.
- Ce projet répond à l'un des objectifs du Plan stratégique 2019-2023 du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, soit de développer des approches innovantes.
- La CPMT est une instance de concertation nationale réunissant les dirigeants représentant les entreprises, la main-d'œuvre, les organismes communautaires actifs dans le domaine de l'employabilité, le milieu de l'enseignement et les ministères à vocation économique et sociale.