391 000 $ pour un projet pilote de microcertification numérique

19 aoû 2021

391 000 $ pour un projet pilote de microcertification numérique

QUÉBEC, le 15 juill. 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, annonce l'attribution de 390 388 $ sur deux ans à la Coalition des organismes communautaires pour le développement de la main-d'œuvre pour la mise en place d'un projet pilote de microcertification.

L'aide financière permettra d'expérimenter une plateforme numérique qui aura pour objectif de faire reconnaître et de valoriser, sans délai, auprès des employeurs, des compétences de la main-d'œuvre disponible.

Les microcertificats sont des titres de reconnaissance de compétences qui permettent de décrire une gamme plus large d'acquis et de compétences plus finement que ne le font les diplômes ou les curriculum vitae. Ils peuvent de surcroît être agencés ou cumulés pour se muter en certificats. La microcertification permet donc la reconnaissance d'acquis distincts, sans devoir attendre l'achèvement d'un programme. Les personnes ayant parcours non traditionnel, comme les personnes immigrantes, devraient grandement bénéficier de cette nouvelle approche.

Le projet sera testé auprès de 60 personnes sans emploi et sera promu auprès de 200 entreprises et 100 organisations de formation et de développement de la main-d'œuvre. Les microcertifications seront développées en collaboration avec l'Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICEA).

Citations :

« Le contexte actuel de relance économique et de pénurie de main-d'œuvre, qui affecte bon nombre de secteurs d'activité, nous incite à soutenir l'expérimentation de pratiques émergentes et innovantes pour favoriser le retour au travail de personnes qui n'ont pas, à première vue, le profil recherché pour occuper un emploi précis. Les outils numériques comme cette plateforme offrent une panoplie de solutions pour que l'on puisse s'adapter plus rapidement aux changements et simplifier l'accompagnement des personnes sans emploi. Cette souplesse dans la valorisation des compétences constitue un avantage indéniable, d'une part, pour des candidats qui ont des parcours atypiques, comme les personnes immigrantes ou bien les jeunes qui ont pris une pause pour voyager, et, d'autre part, pour les entreprises en quête de main-d'œuvre qualifiée. »

Jean Boulet, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie

« Je suis fière que la CPMT appuie ce projet de création d'une plateforme numérique de microcertification qui s'inspire de pratiques innovantes mises en œuvre en Nouvelle-Zélande. Il permettra de déterminer si la reconnaissance de compétences acquises en milieu non scolaire ou en autoformation facilitera le retour en emploi de personnes éloignées du marché du travail. À terme, si le projet est concluant, il sera possible d'élargir cette pratique à un plus grand nombre de personnes et d'entreprises. Dans la lignée des travaux sur les portfolios et sur les badges numériques, l'essor des microcertificats pourrait donc aboutir au développement d'un carnet personnel numérique. Ce projet mènera à une réflexion plus large sur l'établissement d'un système de microcertification dans le monde du travail. »

Audrey Murray, présidente de la Commission des partenaires du marché du travail

Faits saillants :

  • Les microcertificats prennent la forme d'attestations sur support numérique. Ces attestations fournissent principalement de l'information sur le lieu d'apprentissage, la documentation que produit la personne et la méthode d'évaluation des adultes.
  • L'aide financière est accordée dans le cadre des Initiatives de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), qui visent l'expérimentation de pratiques innovantes en matière de développement des compétences de la main-d'œuvre, financées par le Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre (FDRCMO).
  • La CPMT est une instance de concertation nationale réunissant les dirigeants représentant les entreprises, la main-d'œuvre, les organismes communautaires actifs dans le domaine de l'employabilité, le milieu de l'enseignement et les ministères à vocation économique et sociale.
  • Ce projet répond à l'un des objectifs du Plan stratégique 2019-2023 du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, soit de développer des approches innovantes.