Lancement de l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre (OFDIG)
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Montréal, le 8 mars 2022 – La rectrice de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Magda Fusaro, et le recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Slim Khalbous, sont fiers d’annoncer la création de l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre (OFDIG). L’UQAM et l’AUF ont procédé aujourd’hui au lancement officiel de cet Observatoire avant-gardiste, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, en présence de la ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau et de la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Né d’un partenariat entre l’UQAM et l’AUF, l’OFDIG est codirigé par les professeures Caterine Bourassa-Dansereau, du Département de communication sociale et publique, et Marie Langevin du Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM, respectivement spécialistes de la recherche participative et de l’économie politique. Les codirectrices entendent favoriser l’égalité femmes-hommes dans le monde et accroître l’autonomie et le pouvoir d’agir des femmes et des filles dans trois secteurs cruciaux du développement inclusif : le milieu de l’enseignement supérieur et de la recherche, les systèmes éducatifs et le secteur de l’économie.
Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la situation est préoccupante, à l’échelle internationale dans ces trois domaines clés. Si les tendances se maintiennent, il faudra 202 ans pour combler l’écart économique entre les femmes et les hommes sur la planète.
L’OFDIG est financé principalement par Affaires mondiales Canada (AMC) qui accorde une contribution de 300 000 dollars canadiens pour 2021-2022, renouvelable sur une base annuelle. L’Observatoire bénéficie également du patronage et de l’appui financier de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO).
Additionner les expertises
Hébergé à l’UQAM, l’OFDIG travaille étroitement avec l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) et le Service aux collectivités (SAC) de l’UQAM. Le nouvel observatoire profitera des expertises de ces deux regroupements pionniers en matière de formation et de recherche féministes dans une perspective interdisciplinaire et de recherche partenariale avec les groupes de femmes et de la société civile. L’AUF, premier réseau universitaire au monde, avec plus de 1000 établissements membres dans près de 120 pays, représente un atout majeur dans la mise en œuvre et la croissance de l’Observatoire. L’AUF mobilisera en particulier le Réseau francophone des femmes responsables dans l’enseignement supérieur et la recherche (RESUFF), notamment chargé du plaidoyer EFH.
La force d’un réseau à la fois théorique et de terrain
Pour faire avancer et consolider les connaissances sur le développement inclusif par le genre et l’égalité femmes-hommes dans la Francophonie internationale, l’Observatoire travaille, à l’échelle locale et internationale, avec des chercheuses et des chercheurs universitaires qui ont développé des réseaux avec des groupes de femmes.
L’AUF mobilise au profit de l’OFDIG quatre antennes internationales, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Maroc et au Canada, en collaboration avec les directions régionales de l’AUF en Afrique du Nord, en Afrique centrale et des Grands Lacs, en Afrique de l’Ouest et dans les Amériques. L’AUF entend poursuivre sa collaboration pour étendre ces relais avec d’autres régions du monde.
Citations
« Université francophone, née d’un idéal démocratique, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) est une véritable organisation porteuse d’innovation scientifique et sociale. Avant-gardiste et toujours soucieuse de mener des recherches pour les collectivités, notre Université a joué un rôle pionnier et exemplaire en études féministes. La création de cet Observatoire est une autre façon pour l’UQAM de contribuer à la promotion et à l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes, cette fois à l’échelle de la francophonie. Je salue l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et Affaires Mondiales Canada (AMC), nos partenaires ainsi que les codirectrices engagées dans ce noble objectif visant à favoriser, pour la moitié de l’humanité, la mise en place de pratiques plus justes, équitables et inclusives. »
Magda Fusaro, rectrice de l’UQAM.
« Promouvoir l’Égalité femmes-hommes, c’est un plaidoyer, mais surtout des actions qui concrétisent les valeurs défendues par la Francophonie scientifique. »
Slim Khalbous, recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie.
« L’OFDIG a comme objectif la production de données fiables permettant de documenter et de visibiliser les inégalités femmes-hommes au sein de la Francophonie. D’ici cinq à dix ans, nous souhaitons que l’Observatoire devienne une référence internationale pour les enjeux de développement inclusif par le genre, d’égalité femmes-hommes et lorsqu’il est question des pratiques et initiatives les favorisant. »
Caterine Bourassa-Dansereau et Marie Langevin, codirectrices de l’OFDIG.
« L’équité des genres est une priorité de longue date pour la Commission canadienne pour l’UNESCO. Il s’agit d’un droit fondamental, une pierre d’assise de la justice sociale et une nécessité économique. L’inégalité est un obstacle à la prospérité et affaiblit les contributions en matière d’innovation, qui sont cruciales pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies. Il était donc tout à fait naturel de s’allier à l’Université du Québec à Montréal et à l’Agence Universitaire de la Francophonie pour la création de l’Observatoire afin de favoriser l’accroissement d’autonomie des femmes et des filles au sein de la francophonie scientifique, en particulier dans les milieux de l’enseignement supérieur et la recherche, les systèmes éducatifs et le secteur de l’économie. »
Roda Muse, secrétaire générale, Commission canadienne pour l’UNESCO.
« L’égalité entre les femmes et les hommes, mais aussi entre les femmes elles-mêmes sont au cœur des stratégies d’inclusion et de développement économique de la Ville de Montréal. Nous nous assurons, dans chaque dossier que nous traitons, dans chacune de nos priorités, de promouvoir cette égalité. Ainsi, nous veillons à une relance inclusive, nous travaillons à améliorer l’accès à des logements abordables et nous menons une lutte ambitieuse contre les changements climatiques, entre autres. Tout cela permettra aux femmes ainsi qu’aux personnes vulnérables de s’épanouir à Montréal et de compter sur un avenir meilleur. Nous agissons avec ambition dans de nombreuses sphères et nous sommes fiers de dire que Montréal est devenue la toute première Ville à obtenir la Certification Parité Platine, décernée par l’organisme La Gouvernance au Féminin. »
Valérie Plante, mairesse de Montréal,
« La création de l’Observatoire est une initiative essentielle dans la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Malgré les progrès accomplis au cours des dernières décennies, du chemin reste à faire, tant au Québec qu’à l’étranger. La promotion de l’égalité entre les sexes est une priorité du gouvernement du Québec et par le biais, notamment, de son réseau de représentations à l’étranger et sa participation aux forums multilatéraux, le Québec se fait le défenseur des droits des femmes sur la scène internationale, notamment en Francophonie. Il soutient aussi leur cause en appuyant des projets de solidarité internationale dans les pays de l’Afrique francophone, de l’Amérique latine et des Antilles. L’arrivée de l’Observatoire va d’autant plus consolider la réputation de la métropole comme ville universitaire de choix. »
Chantal Rouleau, ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal
« L’égalité des genres est au cœur des valeurs et des priorités du Canada. Le Canada appuie les travaux de l’Observatoire francophone pour le développement inclusif par le genre en vue de promouvoir et de protéger les droits des femmes et des filles dans toute leur diversité, pour une Francophonie plus solidaire, égalitaire, prospère et pacifique. »
Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères
Une première activité scientifique
Le lancement de l’OFDIG a permis de réunir en table ronde les cochercheuses de l’Observatoire provenant d’établissements universitaires de la Côte d’Ivoire, du Cameroun et du Maroc, de l’UQAM et de l’Université de l’Ontario français. Cette équipe de chercheuses couvre un spectre d’expertises cruciales aux enjeux du développement inclusif par le genre et de l’égalité femmes-hommes allant de l’économie politique et des études critiques du développement à la socioanthropologie en passant par les violences faites aux femmes et la recherche partenariale féministe. Les participantes ont pu présenter les enjeux du développement inclusif par le genre et de l’égalité femmes-hommes au sein de leur région respective et la pertinence de l’Observatoire. La sénatrice canadienne Michèle Audette a conclu la rencontre.
La tenue de cette table ronde a été rendue possible grâce à la contribution financière du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF).
À venir en 2022
Symposium État du développement inclusif par le genre dans la Francophonie
12 et 13 octobre 2022