L’Association des femmes autochtones du Canada va former une « table de justice » pour mettre fin aux mises à mort par la police
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À l’issue d’une enquête de quatre jours sur les tirs de fusil qui ont coûté la vie à Chantel Moore, la coroner du Nouveau‑Brunswick a rendu un verdict, hier — qualifiant d’homicide la mort de la jeune femme. L’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) est horrifiée de constater que, malgré cette enquête de quatre jours, justice n’a toujours pas été faite pour Chantel Moore et sa famille. Les recommandations formulées par le jury ne sont pas contraignantes et peuvent ou non être mises en œuvre.
Le policier qui a abattu Mme Moore au cours d’une vérification du bien-être en tirant sur elle plusieurs fois, y compris deux fois dans la poitrine, a été exonéré à l’issue d’une enquête préalable sur la mort de la jeune femme — aucune accusation n’a été portée. Et le verdict d’homicide du jury reconnaît simplement le fait que Mme Moore est tombée sous les balles du policier, sans jeter le blâme sur le tueur.
Frustrée par le fait que justice n’a pas été faite, l’AFAC a annoncé aujourd’hui qu’elle formera sa propre table nationale de justice autochtone pour créer une stratégie de surveillance de la justice afin d’empêcher que d’autres vies autochtones soient perdues aux mains d’un agent de police. L’AFAC invite l’Assemblée des Premières Nations (APN), le Congrès des peuples autochtones (CPA), l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et le Ralliement national des Métis (RNM) à former ensemble un front commun pour contrer la violence policière.
« Nous devons mettre fin aux meurtres commis par la police, qui traque les Autochtones comme des proies », a dit Lynne Groulx, directrice générale de l’AFAC. « La mise à mort de Chantel Moore était horrible et inadmissible. L’abattage de tout Autochtone, femme ou homme, est horrible et inadmissible. Nous avons fait beaucoup d’efforts pour demander que justice soit faite et que cesse cette violence policière systémique, mais en vain. Le système est détraqué, il faut le réparer; alors nous prenons l’initiative avec notre communauté d’agir pour le réparer. »
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