Adaptation à un nouveau mode de vie, recherche d’une autonomie financière, apprentissage du français : ces enjeux peuvent rendre difficile l’accès à la culture aux personnes immigrantes et réfugiées. En ce sens, le Centre d’éducation populaire de l’Estrie (CEP) a joint l’utile à l’agréable en coordonnant le projet Chapitre inédit, une œuvre collective destinée à sensibiliser la population sherbrookoise aux réalités des nouveaux arrivants.

La culture prend une place importante au sein du CEP, dont la mission principale est de lutter contre l’analphabétisme en Estrie. Ainsi, une quarantaine d’apprenants, dont certains ne savent ni lire ni écrire, ont participé à divers ateliers de création artistique au cours de la dernière année.

Chant, sculpture, poterie, dessin : plusieurs artistes estriens ont donné des ateliers d’exploration. Si cela a pu sembler être une «perte de temps» aux yeux de certaines personnes immigrantes, qui angoissent davantage par exemple en raison des défis du quotidien, la majorité a affirmé en avoir ressenti les bienfaits. «Ils ne s’en rendent pas toujours compte, mais l’art leur fait du bien. C’est une détente psychologique qui leur permet de mettre les problèmes de côté et un moyen de s’exprimer qui outrepasse la barrière de la langue», raconte Marie Breton, formatrice et chargée de projets au CEP depuis près de quatre ans.

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