Le Colloque national sur l’Éducation autochtone de CICan souligne l’importance de l’action collective pour faire progresser la vérité et la réconciliation
Source avec lien:
Québec, le 27 octobre 2022 — Près de 150 chefs de file du secteur de l’éducation se sont réunis cette semaine à l’occasion du Colloque national sur l’Éducation autochtone de Collèges et instituts Canada. Ils ont pu y examiner et réfléchir à leurs visions et responsabilités communes pour faire progresser la vérité et la réconciliation.
Pour sa première édition en trois ans en raison de la pandémie, ce 12e Colloque national sur l’Éducation autochtone de CICan s’est déroulé à Québec, sur le territoire non cédé de la nation huronne-wendat. Les participants à l’événement ont pris part à un dialogue sur l’importance de l’éducation et de l’action collective pour instaurer une réconciliation durable avec les collectivités autochtones. Les participants ont abordé la question de la conception de programmes répondant aux besoins d’apprentissage des étudiantes et étudiants autochtones, de la promotion de leur bien-être, de leur participation, de leur implication et de leurs réussites sur les campus. La valorisation des connaissances, de la culture et des langues autochtones dans l’enseignement postsecondaire a également été évoquée.
Ce sont des invités de tout le pays qui ont relayé leurs connaissances. Mentionnons, entre autres, la commissaire Marie Wilson, CVR Canada, 2009-2015 ; le grand chef Vincent, nation huronne-wendat ; Richard Kistabish, président de la Commission canadienne pour l’UNESCO ; Kelly Lendsay, président et fondateur de Indigenous Works et de Luminary ; Jean-François Rochon, titulaire de la Chaire UNESCO en transmission culturelle chez les Premiers peuples comme dynamique de mieux-être et d’empowerment ; et Mike Metatawabin, ancien grand chef adjoint de la nation nishnawbe-aski, poète et défenseur de la vérité et de la réconciliation.
Les collèges et instituts sont le principal point d’accès à l’éducation postsecondaire pour les apprenantes et apprenants des Premières Nations, inuits et métis. Ils proposent plus de 300 titres de compétences adaptés aux besoins des apprenantes et apprenants et des collectivités autochtones. Ils font également office de carrefours pour aider tout apprenant, quels que soient ses antécédents ou son expérience, à perfectionner et à améliorer ses compétences pour réussir sur le marché du travail.
Le retour à un colloque en présentiel a par ailleurs lieu au moment où CICan célèbre son 50e anniversaire en tant qu’association. Fondée en 1972, CICan est en effet active depuis longtemps dans le domaine de l’éducation autochtone.
De fait, CICan a présenté son Protocole sur l’éducation des Autochtones en 2014. Celui-ci se veut à la fois un document ambitieux et un cadre visant à améliorer les résultats scolaires des apprenantes et apprenants autochtones en plus de consolider l’aide offerte par les établissements. À ce jour, 69 collèges et instituts ont signé volontairement le Protocole.
Citations :
« Ce colloque revêt une grande importance. Il nous permet en effet d’apprendre les uns des autres et de nous inspirer mutuellement pour aller de l’avant vers une réconciliation durable. En utilisant les objectifs de développement durable comme cadre de collaboration, et notamment l’ODD-4 (éducation de qualité) et l’ODD-10 (réduction des inégalités), nous pouvons contribuer à un changement positif. L’éducation autochtone est essentielle pour rendre le Canada à toute épreuve. »
Denise Amyot, présidente-directrice générale, Collèges et instituts Canada
« Notre gouvernement reconnait la diversité et la richesse unique des langues autochtones, et le besoin urgent d’agir pour appuyer leur revitalisation. Bien qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, la récente Loi sur les langues autochtones est un outil important pour soutenir les efforts des peuples autochtones en vue de se réapproprier, de revitaliser, de maintenir et de renforcer leurs langues. Je suis ravi de voir que les collèges et les instituts du Canada jouent un rôle positif et important pour appuyer les peuples autochtones et contribuer au processus de réconciliation. »
L’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien et lieutenant du Québec