Le coût global du décrochage scolaire au Québec peut être évalué à près de 14 milliards $ par année, selon une étude réalisée par un économiste de l’Université du Québec à Trois-Rivières qui tient compte de plusieurs facteurs, dont les impacts sociaux associés à cette réalité.

Le professeur Frédéric Laurin a d’abord réalisé une étude sur l’impact économique du décrochage scolaire en Mauricie, financée par des acteurs régionaux mobilisés autour de l’éducation.

À la demande du Journal, M. Laurin a utilisé la même méthodologie pour en arriver à un coût global annuel pour l’ensemble de la province, en tenant compte des 437 200 Québécois sans diplôme qui sont âgés de 25 et 64 ans .

«Je ne pensais jamais arriver à des chiffres comme ceux-là», lance-t-il.

Coûts individuels et sociaux

L’écart de revenu entre les personnes sans diplôme et celles qui ont réussi au moins un diplôme d’études secondaires ou professionnelles – soit plus de 8000$ par personne selon Statistique Canada – est d’abord pris en compte puisque ces sommes équivalent à une perte de PIB potentiel, explique le chercheur.

Les pertes de revenus pour les gouvernements en perception d’impôts et cotisations à l’assurance-emploi ont aussi été considérées, tout comme le coût en prestations d’assurance-emploi puisque le taux de chômage est plus élevé parmi les décrocheurs.

Les impacts sociaux et leur coût pour les gouvernements font aussi partie de l’équation: les décrocheurs bénéficient davantage de l’aide sociale, tout en étant plus à risque de développer des problèmes de santé et des problèmes sociaux (dépendance, criminalité, etc.), selon plusieurs études.

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