Sondage : la place des jeunes est-elle à l'école? Un constat doux-amer
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MONTRÉAL, le 12 févr. 2024 /CNW/ - Alors que 91 % des Québécois sont d'avis que la société devrait en faire plus pour favoriser la persévérance scolaire, seulement 63 % estiment que la place d'un jeune est à l'école et que son tout premier métier, c'est d'être un élève. Une personne sur cinq n'a pas une position claire face à cette affirmation, sans compter 18 % des répondants qui sont en désaccord avec celle-ci. Ce sont quelques-unes des données qui ressortent du plus récent sondage Léger mené pour le Réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE) dans le cadre des 20e Journées de la persévérance scolaire (JPS).
« La place des jeunes est à l'école », affirme Andrée Mayer-Périard, présidente du RQRE. « L'éducation forge non seulement leur avenir, mais aussi le tissu même de notre société. Les résultats du sondage illustrent non seulement la pertinence de notre mouvement, 20 ans après la première campagne régionale, mais ils démontrent le besoin encore criant pour la mobilisation de tout le Québec envers la réussite éducative de nos enfants. »
Les Québécois demeurent préoccupés par le décrochage des élèves du secondaire (59 %) et par le niveau de motivation des élèves de tous niveaux (57 %). La fragilisation de la santé mentale est identifiée comme le principal facteur ayant pu nuire à la motivation des étudiants et des élèves québécois dans les deux dernières années.
Études et travail : une conciliation délicate
Le phénomène de rareté de la main-d'œuvre, qui exerce une pression supplémentaire sur les jeunes, incitant certains à privilégier le travail au détriment de leurs études, continue d'inquiéter les Québécois. Plus des deux tiers des répondants (67 %) se disent préoccupés par cette tendance. Il en est de même quant à la capacité des jeunes à concilier les études et le travail (65 %).
En amont de ce sondage, le RQRE a entendu les craintes de ses partenaires de partout au Québec concernant la baisse de motivation des élèves et étudiants à retourner en classe à la suite de l'interruption scolaire. Il a ainsi lancé une campagne qui rappelle l'importance de la collaboration de tous, dont les employeurs, pour favoriser la réussite éducative de nos enfants.
La communauté au cœur de la réussite
Le sondage met de l'avant le rôle essentiel de la communauté, des parents aux organismes communautaires, en passant par le corps enseignant, les employeurs, ou encore les bibliothèques, dans le soutien à la persévérance scolaire. Un impressionnant 87 % des participants croit que la participation active de la communauté a un impact positif sur la réussite des jeunes. Cependant, malgré cette forte conviction, seulement 33 % des répondants connaissent les initiatives locales dédiées à cet enjeu. Ce décalage met en lumière le travail nécessaire pour promouvoir et renforcer le maillage entre les jeunes et les ressources communautaires disponibles.
« Les JPS sont là pour rappeler que la persévérance scolaire est l'affaire de tous », souligne Andrée Mayer-Périard. « Nous avons tout à gagner à favoriser la réussite éducative de nos jeunes. C'est ce qui donne un sens à notre mobilisation depuis les 20 dernières années. L'obtention d'un premier diplôme constitue le socle sur lequel repose le bien-être global d'un individu et sa capacité à contribuer de manière significative à la société. Les résultats de ce sondage nous motivent à poursuivre notre mobilisation, en collaboration avec nos partenaires locaux, régionaux et nationaux, pour faire rayonner les initiatives et bâtir ensemble le pont vers le succès de nos jeunes. »
À propos des Journées de la persévérance scolaire 2024
L'entourage des jeunes sera encore cette année à l'honneur dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire, qui se tiennent du 12 au 16 février 2024. Reconnaître l'apport primordial de l'entourage dans la motivation, la résilience et la confiance en soi de chaque jeune, c'est saluer son engagement à faire de la persévérance scolaire sa priorité. Quand celle-ci se conjugue avec des félicitations, un accompagnement, des encouragements, des explications, une écoute et un appui, ce sont les jeunes et toute la société québécoise qui en sortent grandis.