Le RAFIQ et le FRAPRU dénoncent la violence de la crise du logement subie par les femmes racisées et immigrées

3 déc 2024

Le RAFIQ et le FRAPRU dénoncent la violence de la crise du logement subie par les femmes racisées et immigrées

MONTRÉAL, le 2 déc. 2024 /CNW/ - Le Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) et le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) tiennent aujourd'hui une conférence de presse pour exposer les conséquences dramatiques de la crise du logement sur les femmes immigrées et racisées (FIERS). Les organismes demandent des actions immédiates et concrètes de la part du gouvernement du Québec pour protéger ces femmes et garantir leur droit fondamental à un logement décent.

« La crise du logement au Québec est extrêmement violente pour les femmes immigrées et racisées. C'est d'autant plus compliqué que les femmes immigrantes ne connaissent pas nécessairement leurs droits et leurs recours. Cela participe à un isolement social accru. Parce qu'elles n'ont souvent pas le choix de vivre dans des logements trop chers, elles se retrouvent contraintes de couper dans leurs besoins de base, tels que manger, se vêtir, ou encore se soigner. En privant ces femmes d'un accès équitable à un logement décent, le marché privé reproduit et amplifie les inégalités, mettant en péril leur sécurité, leur santé et leur droit fondamental à vivre dans la dignité », dénonce Safi Nsiempba, porte-parole du Comité de lutte contre la discrimination et le racisme du RAFIQ.

Les organismes demandent d'une seule voix au gouvernement du Québec :

  • De doubler la part du logement social au sein du parc locatif d'ici 15 ans, pour répondre aux besoins les plus urgents, notamment ceux des femmes victimes de violence conjugale. Pour ce faire, le prochain budget de Québec doit prévoir des investissements permettant de construire au moins 10 000 logements sociaux par année, via un programme dédié adéquatement financé.
  • De modifier son règlement d'attribution des logements à loyer modique pour en permettre l'accès aux personnes ayant un statut migratoire irrégulier ou précaire.
  • De prendre la responsabilité et les moyens de poursuivre devant les tribunaux les propriétaires qui se rendront coupables de discrimination dans la location des logements. Les recours offerts aux locataires doivent également être simplifiés et les délais abrégés.
  • De favoriser l'information des personnes immigrées sur leurs droits, par des campagnes d'information grand public rappelant tant les obligations des propriétaires, que les droits et les recours des locataires.

SOURCE Réseau d'action pour l'égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ)

Renseignements et demandes d'entrevue : Ariane Aubin-Cadot, relationniste, ariane@beteferoce.com, 514-805-3715