Les défis auxquels sont confrontés les étudiants neuroatypiques au postsecondaire
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OTTAWA, Ontario, 05 févr. 2025 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les étudiants neuroatypiques sont largement sous-représentés dans le monde de l’éducation postsecondaire (EPS), et moins de la moitié d’entre eux divulguent leur identité ou leur diagnostic auprès de leur établissement. C’est ce que révèle une série de recherches menée par le Conference Board du Canada et le Centre des Compétences futures.
« Bien que les établissements postsecondaires canadiens aient fait des progrès en matière d’accessibilité et d’inclusion, les besoins particuliers des étudiants neuroatypiques sont souvent négligés, affirme Michael Burt, vice-président au Conference Board du Canada. En conséquence, de nombreuses personnes cheminent dans le monde postsecondaire sans obtenir le soutien dont elles ont besoin pour réussir pleinement dans leurs études. »
Les étudiants qui divulguent leur identité neuroatypique ou leur diagnostic sont beaucoup plus susceptibles de se dire satisfaits de leur établissement d’enseignement postsecondaire (EEP). Pourtant, de nombreux étudiants neuroatypiques se heurtent à des obstacles au cours du processus de divulgation et d’inscription, ce qui peut les dissuader de demander les mesures d’adaptation auxquelles ils ont droit. Parmi les étudiants qui n’ont pas divulgué leur identité neuroatypique, 73 % rapportent des obstacles comme une faible connaissance du processus de divulgation, la stigmatisation et la difficulté d’accéder aux évaluations cliniques et aux documents justificatifs requis.
« Pour être inclusive et productive, l’économie doit s’appuyer sur la participation de tous les Canadiens, y compris les personnes neuroatypiques. Nos systèmes d’éducation postsecondaire jouent un rôle essentiel pour offrir des possibilités et soutenir le développement professionnel et le perfectionnement des compétences de tous les Canadiens, affirme Noel Baldwin, directeur général du Centre des Compétences futures. Pour soutenir efficacement les étudiants neuroatypiques, les établissements doivent mieux comprendre les défis auxquels ils sont confrontés et adopter des politiques et des pratiques neuroinclusives pour y remédier. »
Malgré la hausse des taux d’inscription des étudiants neuroatypiques, leurs taux de diplomation sont inférieurs à ceux de leurs pairs neurotypiques. Les problèmes liés à l’exercice des fonctions exécutives – comme la difficulté à se concentrer, à gérer son temps et les échéanciers, et à rester motivé – sont parmi les obstacles les plus importants que rencontrent les étudiants neuroatypiques. Du fait que la stigmatisation et la discrimination exacerbent ces défis, il leur est plus difficile de participer pleinement aux activités pédagogiques, de terminer leurs travaux et d’exceller dans leurs études postsecondaires.
L’intégration et la centralisation des services de soutien aux étudiants constituent une mesure importante que peuvent adopter les EEP pour faciliter le cheminement postsecondaire des étudiants neuroatypiques. Les EEP ont également intérêt à mettre en place une formation obligatoire sur la neurodiversité pour tous les employés du campus afin de lutter contre la stigmatisation et de favoriser un milieu d’apprentissage neuroinclusif.