Défendre la liberté académique : face aux attaques croissantes, les syndicats de l’enseignement supérieur se mobilisent

26 fév 2025

Défendre la liberté académique : face aux attaques croissantes, les syndicats de l’enseignement supérieur se mobilisent

Partout dans le monde, gouvernements, groupes de pression de droite, organisations conservatrices et religieuses, et intérêts corporatistes intensifient leurs attaques contre la liberté académique. Les efforts visant à censurer les programmes d’études, à restreindre la recherche et à éroder l’autonomie des institutions se multiplient, tandis que le harcèlement politique à l’encontre des éducateur·trice·s se généralise.

De l’interdiction d’enseigner les études raciales et de genre aux coupes budgétaires et à l’ingérence politique dans la gouvernance des universités, ces attaques vont de pair avec des atteintes plus générales à la démocratie, aux droits syndicaux et à la liberté d’expression.

C’est dans ce contexte que des syndicalistes de l’éducation, des universitaires et des expert∙e∙s se sont réunis à Calgary, au Canada, les 7 et 8 février, à l’occasion de la conférence « Savoir et pouvoir : la lutte internationale pour la liberté académique », une conférence mondiale sur la liberté académique coorganisée par l’Internationale de l’Éducation (IE) et l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU). Cet événement a été l’occasion de se pencher sur ces défis urgents et de renforcer les efforts collectifs pour protéger la liberté académique dans le monde.
La liberté académique en péril : tendances mondiales et enjeux juridiques

En ouverture de la conférence, Peter McInnis, président de l’ACPPU, et David Edwards, secrétaire général de l’IE, ont posé les jalons d’un vaste débat sur l’état de la liberté académique dans le monde.

M. McInnis a souligné les pressions croissantes exercées sur la liberté académique et les libertés d’expression au sens large, avertissant que ces défis s’inscrivent dans une tendance plus large de déclin démocratique. « Il est primordial de défendre les droits démocratiques sous toutes leurs formes pour contrer la montée des forces et des gouvernements autoritaires et illibéraux », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général de l’IE, David Edwards, a renforcé ce point en soulignant le rôle fondamental de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la formation de sociétés démocratiques. « Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la liberté académique individuelle, mais la capacité même de l’enseignement supérieur et de la recherche à servir de moteur de changement positif dans la société », a-t-il déclaré.

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