Femmes au pouvoir et femmes militantes d’hier à aujourd’hui

Résumé: 

Dans le cadre de la célébration du 4ième Mois de l’histoire des femmes à Montréal, le CDÉACF a choisi de souligner l’événement avec un dossier spécial sur les femmes au pouvoir et les femmes militantes qui ont marqué l’histoire de Montréal d’hier à aujourd’hui.

Par Astou Niang, Coordonnatrice des services aux communautés

Dans le cadre de la célébration du 4ième Mois de l’histoire des femmes à Montréal, le CDEACF a choisi de souligner l’événement avec un dossier spécial sur les femmes au pouvoir et les femmes militantes qui ont marqué l’histoire de Montréal d’hier à aujourd’hui.

La liste est longue, en effet, beaucoup de femmes ont contribué à l’avancement des droits des femmes à Montréal et au Québec. Nous avons choisis de faire le pont entre le passé et le présent en prenant l’exemple de quelques femmes au pouvoir et militantes qui ont marquées l’histoire de Montréal à travers leurs luttes.

Mais en dehors de ces femmes inspirantes et inspirées qu’on vous présente dans ce dossier, il y a encore tellement de femmes dont les luttes et les engagements pour l’avancement des conditions de vie des femmes, mériteraient d’être soulignés. 

Jeanne Mance, fondatrice de Montréal (1606 – 1673)

JEANNE MANCE, fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal est née à Langres, en Champagne (France) en 1606 et décédée à Montréal le 18 juin 1673 http://bit.ly/OBfGYi. C’est une femme remarquable qui a marqué l’histoire de Montréal en participant activement à sa fondation.

C'est à l'occasion du 370e anniversaire de la fondation de Montréal, que la ville de Montréal a reconnu officiellement à Jeanne Mance le titre de fondatrice de Montréal, à l'égal de Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve. Le rapport final de M. Lacoursière recense et compile une série de faits historiques qui précisent et attestent de l'importance du rôle joué par Jeanne Mance dans la fondation de Montréal.

Ainsi la Ville de Montréal reconnaît que :

  • Jeanne Mance a joué un rôle majeur dans le projet, l'organisation, l'établissement, le financement, la survie et la consolidation de Ville Marie;
  • Elle est considérée comme la plus proche conseillère et collaboratrice du fondateur et premier gouverneur de Montréal, Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve;
  • Elle a, à titre d'associée de la Société de Notre-Dame de Montréal, agi à de nombreuses   reprises comme représentante de cette société et de Ville-Marie, en France comme en Nouvelle-France;
  • Elle a fondé et dirigé l'Hôtel-Dieu de Montréal;
  • Elle a, dans toutes les actions qu'elle a menées, tissé des liens qui ont favorisé le rapprochement entre pauvres et nantis, Français et Amérindiens, hommes et femmes.

Pour plus d’infos : http://bit.ly/QUWXmb

Source image : Auteur inconnu, Référence : Centre de santé et des services sociaux Jeanne Mance

Idola St-Jean, Militante féministe et suffragette d'actions (1880 – 1945)

Née à Montréal, elle fait figure de pionnière dans la lutte pour l'obtention du droit de vote des femmes. Elle enseigne au département d'études françaises de l'Université McGill tout en militant activement pour l'avancement de la cause des femmes au Québec. En 1927, elle relance le débat sur le suffrage des femmes en fondant l'Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec. Inlassable, elle ira présenter sa demandede droit au suffrage des femmes à Québec, année après année, en collaboration avec les militantes de la Ligue des droits de la femme, présidée par Thérèse Casgrain. Ignorant les tabous à l'égard des femmes et appuyée par plusieurs ouvrières, elle se présente comme candidate aux élections fédérales de 1930, obtenant 3 000 voix dans le comté de Saint-Denis (Dorion). Militante active, elle utilise les moyens de communication à sa disposition (allocutions radiophoniques, manifestations, conférences) pour véhiculer son message de justice sociale et d'égalité des sexes. Parallèlement à son militantisme, elle donne plusieurs heures de son temps comme bénévole auprès de jeunes délinquants (Université de Sherbrooke).

Source image : http://www.repac.org/spip.php?article21

Thérèse Casgrain : Première femme chef de parti politique au Québec (1896 - 1981)

Mme Casgrain participe à des activités politiques, sociales et syndicales tout au long sa vie. Après la Première Guerre mondiale, elle siège au Conseil fédéral du salaire minimum. Dans les années 20, elle fait campagne en faveur de nombreuses réformes nécessaires, dont la plus célèbre est celle de l'obtention du droit de vote pour les femmes au Québec. De 1928 à 1942, elle est présidente de la Ligue pour les droits de la femme. Son esprit d'initiative la mène à fonder la Ligue des jeunes francophones, les Charités fédérées francophones et la Société des concerts symphoniques de Montréal. Elle fait également partie du Conseil de la santé au Canada et du Conseil canadien du développement social. En 1946, Mme Casgrain joint les rangs du parti de la Fédération du commonwealth coopératif (CCF) parce qu'«elle constate depuis longtemps que le Canada a grandement besoin d'un parti politique axé sur l'intérêt commun plutôt que sur la promotion des intérêts individuels.»  En 1951, lorsqu'elle est élue chef de ce parti au Québec, elle devient la première femme à assumer la direction d'un parti politique au Québec.

En 1961, Mme Casgrain fonde la division québécoise de La Voix des femmes, un mouvement dédié à la paix dans le monde. À titre de présidente nationale de la division, elle est déléguée par celui-ci à de nombreuses conférences internationales. En 1967, l'année choisie par les Nations Unies pour célébrer les droits de la personne, elle fonde la Fédération des femmes du Québec afin de coordonner avec efficacité les efforts des divers organismes de la province constitués de femmes. De même, elle occupe la présidence de la Ligue des droits de l'homme, du Comité du secours médical du Québec au Viêt-Nam et de la section francophone de l'Association d'éducation des adultes du Canada.

En 1979, en reconnaissance de son leadership inlassable en faveur de l'obtention du droit de vote pour les femmes au Québec, elle obtient le Prix du Gouverneur général en commémoration de l'affaire « personne ».

Nommée au Sénat le 8 octobre 1970 par le gouvernement libéral. Elle siège comme indépendante jusqu'au 10 juillet 1971, moment où, à l'âge de soixante-quinze ans, elle doit prendre sa retraite. Jusqu'à sa mort à l'âge de 85 ans, elle continue à faire activement campagne pour des œuvres de charité canadiennes et pour les droits des consommateurs. (Bibliothèque et archives Canada).

Source image : http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/photos/489.html

Madeleine Parent, Militante, Tisserande de solidarités (1918-2012)

«Chaque lutte syndicale enseigne au travailleur comment se battre. Rien n'est jamais complètement perdu», aimait à répéter cette femme de principe née à Montréal en juin 1918 (Le Devoir, 13 mars 2012). 

C'est à l'Université McGill, où elle étudie en sociologie, que débute sa vie de militante. À cette époque, les classes sociales se divisent entre les « Fraternities » et les « Sororities », c'est-à-dire entre les fils et filles de familles privilégiées et les « autres ». Madeleine Parent s'implique et milite au sein de la « Canadian Students Assembly » afin de permettre aux enfants de familles défavorisées d'obtenir des bourses d'étude. Une fois ses études terminées, la lutte pour améliorer les conditions de vie des travailleurs et surtout des travailleuses sera au centre de sa vie. L'outil principal de son action, dans ce contexte, sera le syndicalisme.

En 1942, elle se retrouve à la tête du mouvement de syndicalisation des usines de la Dominium Textile, à Valleyfield et à Montréal. Quelques années plus tard, la grève éclate et des familles entières s'engagent dans le mouvement de revendication. Madeleine Parent aura alors l'occasion, à maintes reprises, de démontrer son courage, son leadership et sa détermination. Elle fait face à des ennemis de taille et doit constamment se battre, parfois contre les syndicats eux-mêmes. En effet, l'industrie du textile emploie surtout des femmes et les unions internationales ne semblent pas toujours en faveur de la syndicalisation de ces « groupes désorganisés ». Ses pires adversaires resteront cependant le clergé et le gouvernement. Elle devient l'ennemie jurée de Maurice Duplessis, qui l'accuse publiquement d'être une communiste. Au cours des années qui suivent, les menaces à son endroit ne cesseront d'augmenter: elle sera mise sous arrêt cinq fois. Duplessis réussira même à la faire condamner, en 1948, pour conspiration séditieuse (Bibliothèque et archives Canada

Très active dans le mouvement des femmes au Québec, elle est vue à la Fédération des femmes du Québec, à Alternatives, au Centre des travailleurs immigrants, à la Ligue des droits et des libertés et dans les associations d'appui aux femmes autochtones, à mobilité réduite ou issues des communautés culturelles.

Madeleine Parent a fait siennes les luttes de la classe ouvrière avant de devenir l'une des consciences les plus avisées du féminisme québécois. Une femme de tête et de cœur, en avance sur son temps, qui aura milité bien au-delà de la retraite en jetant des ponts entre les communautés francophone, anglophone, allophone et autochtone, avant de mourir des suites d'une longue maladie, à l'âge de 93 ans (12 mars 2012, Le Devoir).

Source image : Le CDEACF

Isabelle Boisvert, femme active, femme d’action au-delà de l’handicap 

Isabelle Boisvert est candidate au doctorat au Département de psychologie communautaire de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Elle étudie au sein de la Chaire d’étude CJM-IU/UQAM en application des connaissances dans le domaine des familles et des enfants en difficulté.

Pour Isabelle Boisvert chaque défi est une occasion d’aller plus loin. J’ai fait mon primaire dans une école spécialisée, où il y avait tous les services sous un même toit. J’ai appris à lire et à compter, mais c’est là aussi où j’ai été invitée à parler à mon corps afin qu’il actualise son plein potentiel. J’y ai appris que les limites sont en grande partie une perception que nous entretenons. Je crois que cette devise n’a cessé de me suivre.

En parallèle à ses études, elle est engagée depuis 2006 au sein de différents organismes qui œuvrent pour la promotion des droits des personnes et plus particulièrement des femmes handicapées. Elle a notamment été présidente de l’Association des étudiants et étudiantes handicapés de l’UQÀM pendant cinq ans et elle s’investit bénévolement au sein de plusieurs projets de l’organisme Action des femmes handicapées Montréal (AFHM).

Isabelle Boisvert a remporté la médaille du Lieutenant-gouverneur pour la jeunesse. Cette médaille est remise à des étudiants de 29 ans et moins, dont les actions représentent une source d'inspiration pour la jeunesse. Le Programme des distinctions honorifiques du Lieutenant-gouverneur a pour objectif de reconnaître l'engagement, la détermination et le dépassement de soi chez les Québécois qui ont une influence positive au sein de leur communauté. http://www.uquebec.ca/reseau/actualites/nouvelle.php?newsid=9079. Elle a rejoint récemment le conseil d’administration de Relais-Femmes.

Source image : Action des femmes handicapées de Montréal

Yasmina Chouakri, Une voix pour les femme immigrantes

D’origine algérienne, politologue de formation, Yasmina Chouakri œuvre depuis près de 15 ans dans le mouvement des femmes québécoises et canadiennes (Radio-Canada International). 

Chercheure associée à la Chaire de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté de l’UQAM, elle est actuellement responsable du volet femmes à la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) et présidente de l’Institut canadien de recherches sur les femmes (ICREF). Ses contributions et recherches dans le milieu communautaire et féministe ont porté notamment sur la mise en avant des facteurs d’inclusion et d’exclusion des femmes immigrantes à la participation civique, le sous-financement des organismes de femmes à caractère ethnoculturel, les pratiques des organismes communautaires de l’immigration et des regroupements féministes à l’égard des femmes immigrées et racisées, l’arrimage des revendications des femmes immigrées et racisées aux luttes féministes, le développement de projets favorisant l’empowerment de ces femmes, la lutte contre les discriminations et le racisme. Yasmina Chouakri a été par ailleurs consultante en égalité entre les sexes, chargée de projet et responsable du Comité des femmes des communautés culturelles de la Fédération des femmes du Québec de 2003 à 2008 et présidente d'Action Travail des femmes (ATF) entre 2006 et 2010. Auparavant, elle a occupé les postes d’agente de recherche à la Table des groupes de femmes de Montréal, de coordonnatrice du Centre de recherche sur l’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté de l’UQÀM, de conseillère et de formatrice en genre et développement pour Oxfam-Québec puis pour l’Institut d’administration publique du Canada (CRIEC - UQAM). 

Yasmina Chouakri a reçu récemment le prix femmes de mérite 2012 de la Fondation Y des femmes en engagement communautaire et développement social pour son engagement sans relâche à l’amélioration des conditions de vie des femmes immigrantes au Québec.

Source vidéo et image : La Fondation Y des femmes

Michèle Taina Audette, Une porte-voix pour les femmes autochtones

Michèle Audette a été élue présidente de l’Association des femmes autochtones (AFA) en août 2012 de lors de la 38e Assemblée générale annuelle de l’AFA, à Saskatoon, en Saskatchewan. Originaire de Mani Utenam, au Québec, Michèle Audette a été présidente de Femmes autochtones du Québec Inc. et sous-ministre au ministère du Statut de la femme du Québec (Assemblée des premières nations). 

Née d’un père montréalais et d’une mère Innu, Michèle Audette a grandi à Sept-Îles dans l’enrichissement de deux cultures. Élue à la présidence de femmes Autochtones du Québec (FAQ) à deux reprises entre 1998 et 2012. Elle a quitté Femmes Autochtones Québec en août 2012 pour la présidence de l’Association des femmes autochtones (AFA) du Canada. C’est avec une voix posée mais déterminée qu’elle parle de la lutte à poursuivre pour vaincre les préjugés à l’égard de ses consoeurs « La bataille est loin d’être gagnée. Nous avons encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire. »

D’ailleurs, l’idéologie de femmes Autochtones du Québec est de faire la promotion de la non violence auprès de toute la communauté. «La mentalité de FAQ c’est de travailler pour les femmes, mais aussi pour la famille. On veut crever l’abcès de la violence et pour se faire, il faut impliquer tout le monde. » Contrer la violence préoccupe les femmes Autochtones du Québec depuis sa fondation en 1974. Selon la présidente de Femmes Autochtones du Québec, huit femmes sur dix vivent de la violence dans les réserves. 

Agissant comme une véritable voix politique pour toutes les femmes autochtones, Femmes Autochtones du Québec, siège à l’assemblée des première Nations du Québec et du Labrador qu’elle tente de sensibiliser à ses problématiques. « On tente de démontrer à nos leaders (qui sont des hommes à 99%), l’importance de notre association. Nous tentons de démontrer que nous pouvons collaborer avec les premières nations. Tout le monde doit participer à la résolution des problèmes sociaux. Même vous, sœurs québécoises ! » affirme Michelle Audette. La solidarité est le mot d’ordre des militantes de Femmes Autochtones du Québec. D’ailleurs, c’est en se ralliant à d’autres groupes de femmes que Femmes autochtones du Québec a obtenu gain de cause dans certaines revendications. Entres autres, en 1985, les femmes autochtones ayant perdu leur statut en mariant un blanc l’ont retrouvé.

Être à la fois femme et autochtone dans la société actuelle constitue une double discrimination. Elles font davantage les frais que les hommes du chômage et de la discrimination en emploi. « Les femmes n’ont pas de travail, mais ce sont elles qui sont les plus éduquées », raconte la présidente de Femmes Autochtones du Québec. D’ailleurs, favoriser l’employabilité des femmes autochtones constitue, avec la promotion de la non violence et la justice, un dossier prioritaire de l’organisme que dirige Michèle Audette (Paroles de femmes).

Source image : (Assemblée des premières nations)

Autres sources :

Radio-Canada

Cybersolidaire

Pauline Marois, Première femme première ministre au Québec

Pauline Marois est la première femme à exercer la fonction de première ministre du Québec, marquant ainsi une page de notre histoire.

Mme Marois est diplômée en service social et en administration des affaires. Dès le début de sa carrière, elle montre qu’elle a la trempe d’une pionnière et d’une dirigeante. Dans les années 1970, elle collabore à la mise sur pied de l’Association des coopératives d’économie familiale de l’Outaouais, dont la mission, toujours actuelle, est de protéger les droits des consommateurs. Elle participe à la création de la première coopérative de télévision au Québec, la CFVO, et instaure les services d’urgences sociales du Centre des services sociaux du Montréal métropolitain.

En 1978, elle entre officiellement dans la sphère politique, à titre d’attachée de presse du ministre des Finances…. Elle dirige plusieurs ministères. Que ce soit en matière de condition féminine, d’emploi, d’économie, de finances et de revenu, de sécurité sociale, de famille, d’éducation, de santé et de services sociaux, de recherche, science et technologie, d’industrie et de commerce, elle acquiert une fine connaissance des différents enjeux qui touchent la population québécoise. Elle occupe aussi la fonction de vice-première ministre de 2001 à 2003.Élue et réélue députée de la circonscription de Charlevoix en 2007 et en 2008, Mme Marois est tour à tour chef du deuxième groupe d’opposition et chef de l’opposition officielle. L’élection générale du 4 septembre 2012 ayant porté son parti au pouvoir, la députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré est assermentée première ministre du Québec le 19 septembre 2012.

En trente ans de carrière politique, Pauline Marois a contribué à l’avancement du Québec sur plusieurs fronts. Elle a instauré des lois, mis en place des politiques et fait progresser de nombreux dossiers tels la Politique nationale de l’eau, le régime d’assurance médicaments, la Loi sur l’équité salariale, la Loi sur le déficit zéro, la Loi électorale sur le financement des partis politiques et la Charte de la langue française, notamment. Elle a aussi créé la première politique familiale du Québec grâce à laquelle sont nés les centres de la petite enfance, les garderies à 5 $, l’assurance parentale et nombre de mesures de conciliation entre le travail et la vie familiale.

Source image : Gouvernement du Québec

Françoise David, Militante féministe et politique (QS)

Françoise David est la présidente et la porte-parole de Québec solidaire. Quarante années d’engagement social et politique n’ont pas altéré ses idéaux: faire du Québec un pays de projets, un pays du bien commun et de l’égalité, un pays vert à l’économie sociale et solidaire, démocratique, où l’on vit en français.

Rigoureuse et intègre, Françoise David a développé, à travers ses responsabilités et ses engagements, une fine compréhension des enjeux politiques québécois. Lors des budgets et de commissions parlementaires, elle a confronté nombre de ministres et de premiers ministres sur leurs politiques économiques et sociales.

Organisatrice communautaire de formation, Françoise David a aussi été au cœur de la mise sur pied de la Marche mondiale des femmes, un évènement qui a vu le jour au Québec et qui a lieu dans une centaine de pays. Il a rassemblé des centaines de milliers de personnes.

Françoise David est aussi une mère, une travailleuse, une femme engagée qui connaît bien les défis que représente la conciliation de toutes les activités de la vie d’aujourd’hui. Avec son fiancé François, elle habite depuis plus de 30 ans le quartier de la Petite-Patrie à Montréal dans la circonscription électorale de Gouin.

Femme de principes possédant une passion contagieuse, elle désire mettre son engagement et son expérience au service des citoyennes et citoyens de Gouin en rejoignant à l’Assemblée nationale Amir Khadir. http://www.quebecsolidaire.net/equipe/francoise-david/

Source image et vidéo : Québec Solidaire

Martine Desjardins (FEUQ) et Jeanne Reynold (La Classe), les militantes de la relève assurée!

Martine Desjardins a 30 ans. Elle est présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) depuis 2011. Elle a joué un rôle clef dans la campagne contre la hausse des droits de scolarité cette année. Elle est aussi étudiante au doctorat en éducation à l’UQAM. Pendant cinq ans, elle a été chargée de cours à l’Université de Sherbrooke en adaptation scolaire. Elle a également travaillé pendant plusieurs années au sein de l’organisme 1, 2, 3, GO ! Saint-Michel, où elle venait en aide à de jeunes parents et des délinquants juvéniles. Martine est aussi une grande sportive, elle a été gardienne de but de l’équipe de handball du Québec et de Montréal et joue au soccer depuis plus de 22 ans.

Chaque année, Relais-femmes rend hommage à une femme, tantôt issue des groupes de femmes, tantôt issue de l’université. Cette année, Relais-Femmes a choisi d’honorer Martine Desjardins pour son implication et son engagement dans les luttes étudiantes (Relais-Femmes).

« Je suis très touchée et j'accepte bien humblement l'hommage que Relais-femmes me fait en soulignant mon implication en tant que femme et universitaire dans la campagne contre la hausse des droits de scolarité. Durant la campagne, plusieurs femmes ont été au front pour défendre l'accessibilité aux études qui allaient les toucher plus directement que les hommes. Elles ont été en première ligne et je tiens à souligner que cet hommage est largement partagé avec l'ensemble des femmes, militantes et combattantes des derniers mois. Sans elles, je n'aurais pu être dans l'espace public pour les défendre ...» (Relais-Femmes). 

Source image : Nous sommes les filles

La porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), Jeanne Reynolds, a joué un rôle clef dans la campagne contre la hausse des droits de scolaritécette année. Selon elle, « beaucoup de gens ignorent que la gratuité n'est pas un choix économique mais politique et que nous pourrions facilement la financer. » Elle soutient q’une étape a été franchie et il faut « célébrer la victoire », même si le combat se poursuit. Elle soutient que l'indexation entre dans une « logique marchande » similaire à celle d'une hausse des frais de scolarité, et qu'il s'agirait d'une mesure régressive. Il faut donc maintenir la pression sur les élus, insiste Mme Reynolds (Radio-Canada).

Jeanne Reynolds, a reçu la médaille du lieutenant-gouverneur du Québec pour la jeunesse. Mme Reynolds doit cette distinction à l'excellence de son dossier scolaire, mais aussi et surtout à son implication sur le plan communautaire. La jeune femme de 20 ans est notamment très active au sein de la troupe de théâtre de son établissement, le Collège de Valleyfield. Elle fait également beaucoup de bénévolat, entre autres pour des causes environnementales, pour la collecte de sang d'Héma-Québec et pour la journée portes ouvertes de son établissement (Radio-Canada). Elle a aussi participé récemment à plusieurs conférences et ateliers donnés par des groupes de femmes.

Source image : Radio-Canada