Date:
23 Avril 2005 - 14h00 - 24 Avril 2005 - 03h59
Organisé par :
Collaboratrice du site (CDEACF)
Journée d'activités et de réflexions contre le masculinisme
Samedi 23 avril à l'UQAM dès 10h00
La Coalition anti-masculiniste est une coalition d'individu-e-s féministes et pro-féministes qui vise à dénoncer, dans un contexte de la montée de la droite, de l'extrême droite et du relativisme politique, les discours et actions réactionnaires cherchant à dénigrer et à détruire les acquis sociaux gagnés par les femmes, pour les femmes.
Pour plus d'informations, visitez le site :
http://www.antipatriarcat.org/antimascu/
Une journée d'activités et de réflexions est organisée Samedi 23 avril à l'UQÀM - dont voici le programme :
Programme du 23 avril 2005
10h Mot d'ouverture
10h15 -11h Les masculinistes : Qui sont-ils ?
Pause
11h15 -12h45
1-Délires masculinistes et modèles parentaux : Des parents (pro)-féministes contre-attaquent.
2-Masculinisme, naturalisme et écologie de l'extrême droite.
12h45 -14h
Diner libre
14h -15h30
1-Lesbophobie, homophobie, hétérocentrisme et sexualité
2-D'oppresseurs à oppressés : comment les analyses masculinistes nient la domination des hommes et des femmes.
Pause
15h45 -17h15
Plénière
Toutes et tous sont invitées au cours des ateliers sus-mentionnés à réfléchir à des moyens d'actions. Cette plénière vise à collectiviser nos stratégies et moyens d'action pour faire face à ces groupes masculinistes et leurs discours oppresseurs. Elle est en quelque sorte une plénière dirigée sur nos moyens d'action.
Plate-forme de la coalition anti-masculiniste :
Nous sommes une coalition d'individu-e-s féministes et pro-féministes qui vise à dénoncer, dans un contexte de la montée de la droite, de l'extrême droite et du relativisme politique, les discours et actions réactionnaires cherchant à dénigrer et à détruire les acquis sociaux gagnés par les femmes, pour les femmes.
1. Le masculinisme : une mouvance de droite
Nous nous opposons au masculinisme. Le masculinisme est une mouvance réactionnaire qui s'oppose au changement social porté par le mouvement féministe. Il défend une vision traditionnelle de la famille et des rapports sociaux entre les sexes. Nous rejetons ces valeurs conservatrices et luttons pour l'émancipation des femmes et des hommes hors du carcan patriarcal. Certains masculinistes se cachent sous des dehors conciliateurs, et disent souhaiter repenser la place des hommes dans la société. Cependant, il ne faut pas être dupe de ce discours dilué et aller directement à la source. Par exemple, dans le cas du congrès Paroles d'hommes, qui dit souhaiter promouvoir une «harmonisation des relations hommes - femmes en établissant de nombreux liens entre groupes féministes et groupes hoministes », le président, Yvon Dallaire, clame ouvertement dans ses propres écrits sa défiance, voire sa haine des féministes, et légitimise la violence faite aux femmes. Qu'on le nomme masculinisme ou hominisme, ou qu'on tente de le faire passer sous couvert d'un discours de gauche, pour nous ce mouvement reste le même, un mouvement réactionnaire, rétrograde, voire misogyne et anti-féministe.
2. Le masculinisme, un renforcement du patriarcat
Le discours masculiniste est multiple, fortement stéréotypé et met souvent de l'avant une vision du genre masculin axée sur la virilité, l'agressivité, le contrôle et le machisme tandis que les femmes devraient, par « nature », être douces, compréhensives, et surtout, obéissantes. Plusieurs masculinistes défendent une définition rigide du rôle des hommes et des femmes, et considèrent le lesbianisme et
l'homosexualité comme une anomalie et un affront à la nature.
3. L'égalité : toujours un objectif
L'égalité entre les sexes n'a pas été atteinte et les hommes occupent toujours une place dominante dans la société et non pas, comme les masculinistes tentent de le faire croire, un statut de victimes face aux
femmes. Doit-on rappeler qu'aujourd'hui encore, des écarts de salaires persistent toujours entre les hommes et les femmes, que l'analphabétisme, la pauvreté et la dépression sont toujours plus marqués chez ces dernières, que le travail domestique continue toujours d'être assigné aux femmes, et que la quasi totalité des victimes d'agressions à caractère sexuel sont des femmes ? L'oppression systémique des femmes est toujours bien réelle et l'égalité, toujours un objectif.
4. Les hommes ne sont pas des victimes
Il n'existe pas un nouveau système social qui infériorise les hommes. Nous rejetons l'idée que le féminisme aurait créé un apartheid sexiste anti-mâle comme l'affirme généralement le mouvement masculiniste. Ainsi, ce dernier tente de nous faire croire que les droits des femmes ont engendré la discrimination et la domination des hommes. Nous affirmons, au contraire, que les droits des femmes ont heureusement changé le modèle de la famille traditionnelle qui imposait aux hommes et aux femmes des rôles sociaux rigides calqués sur les stéréotypes sexuels, rôles sociaux encore trop souvent reproduits dans notre société. Affirmer que ce changement discrimine les hommes, c'est affirmer vouloir retourner à une société conservatrice.
5. Le mythe du naturel
Afin de pousser leur agenda conservateur, certains masculinistes expliquent et justifient la division sexuelle du travail et des rôles de chaque genre comme étant naturels, innés, donc inaltérables. Ils nient le processus de socialisation et de construction sociale à l'origine de cette division. Par le fait même, les masculinistes tentent de consolider le rôle prédominant des hommes dans les domaines de pouvoir et d'influence tels que la politique, au nom du naturel et au détriment de l'égalité.
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QC
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