Date:
27 Octobre 2005 - 23h30 - 28 Octobre 2005 - 03h59
Organisé par :
Collaboratrice du site (CDEACF)
Conférence organisée par la Concertation des luttes contre l'exploitation sexuelle (CLES)
De la répression à la responsabilisation face à la prostitution
Avec Gunilla Ekberg
Jeudi 27 octobre 2005, 19h 30 à l'UQAM
Local DSR - 525 - Pavillon J.A De Sève
320 Sainte-Catherine Est, (coin Sanguinet)
Montréal
Gunilla Ekberg, avocate et féministe canadienne, est engagée depuis 2001 auprès du gouvernement suédois pour l'application d'un plan national de lutte contre la prostitution et la traite des êtres humains. Experte internationale reconnue sur ces questions, Madame Ekberg a
coordonné plusieurs projets multilatéraux en Europe contre la traite à des fins d'exploitation sexuelle, et elle a travaillé pour l'ONU sur ce dossier. La loi suédoise, dit-elle, punit les acheteurs ou prostitueurs et non les femmes prostituées, considérant que ces dernières ne
consentent ni au viol ni à la violence que représente la prostitution.
Le modèle suédois leur offre plutôt assistance et accès à des services et des programmes qui leur permettent de sortir de la prostitution.
Contrairement à la Suède, les Pays-Bas considèrent la prostitution comme un commerce légitime et accordent aux prostituées les mêmes avantages sociaux que ceux reconnus à d'autres travailleurs. Quels sont les effets de ces deux politiques, diamétralement opposées face à la prostitution,
sur la sécurité des personnes prostituées et sur les rapports hommes-femmes dans une société comme la nôtre, qui défend des principes d'égalité entre les sexes? Un film, intitulé « La vitrine hollandaise », du journaliste français Hubert Dubois, qui traite de ces questions sera présenté en primeur au cours de la soirée.
À l'heure où le gouvernement canadien a décidé de réviser le Code criminel concernant la prostitution, il nous faut réfléchir aux enjeux sociaux de la légalisation ou de la décriminalisation, proposée comme une panacée aux problèmes réels de violence, d'insécurité et de stigmatisation liés à la prostitution. Il nous faut surtout trouver des alternatives à la répression des personnes prostituées, leur offrir des solutions qui soient respectueuses de leurs droits humains tout en étant cohérents avec les principes d'égalité que nous défendons.
Madame Ekberg, qui maîtrise le français et l'anglais, sera à Montréal du 26 au 29 octobre, et serait disponible pour des entrevues avec les médias.
Pour toutes informations : Michèle Roy (514) 529-5252 ; la_cles@yahoo.com
Coordonnées:
QC
Canada