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Carol-Anne Gauthier, doctorante en relations industrielles, Université Laval
Dans une économie de savoir, l’éducation et la formation sont des outils importants dans la réduction des inégalités socioéconomiques. Cependant, il existe des facteurs pouvant faciliter ou compliquer la mobilisation du capital humain par les individus qui le détiennent. Un des cas les plus criants pouvant démontrer comment le capital humain ne suffit pas dans l’explication des inégalités socioéconomiques est celui de l’intégration socioprofessionnelle des femmes immigrantes qualifiées. En effet, si le capital humain demeure un critère-clé dans la sélection de la majorité des immigrantes au Québec, il n’est pas nécessairement garant de leur intégration socioprofessionnelle. Taux de chômage élevé, inégalités de revenus et déqualification ne sont que trois exemples de conséquences des problématiques auxquelles font face les immigrantes qualifiées. Ainsi, la non-reconnaissance des acquis et des compétences, les difficultés d’accès à certains types de réseaux sociaux, la discrimination et les préjugés, sans oublier le manque de soutien dans les tâches domestiques et les responsabilités reliées aux enfants sont des obstacles récurrents observés. Ceux-ci illustrent comment les caractéristiques sociales des individus ainsi que leur capital social ont une influence sur les opportunités auxquelles ils auront accès et, par conséquent, sur leurs parcours professionnels.
Le projet de thèse présenté cherche à explorer le point de vue des femmes immigrantes qualifiées d’origine maghrébine à Québec, concernant leur conception des réseaux sociaux en général, de leurs réseaux sociaux en particulier et comment ceux-ci peuvent aider ou nuire à leur intégration socioprofessionnelle. Au final, nous désirons amorcer une réflexion sur l’articulation entre l’accès aux réseaux sociaux et leur mobilisation, les formes de discrimination et les normes quant aux rôles de sexe au sein du ménage et du marché du travail, et les répercussions de ceux-ci sur les processus d’intégration socioprofessionnelle des femmes immigrantes qualifiées.
De 12h à 13h30