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La notion de désir a jusqu’ici été pensée comme appartenant au masculin, tandis qu’au féminin il incombe d’incarner l’objet du désir de l’homme. Depuis peu, les femmes s’approprient le discours érotique. Émancipées qu’elles sont des injonctions à la pudeur, elles projettent désormais la possibilité d’une subjectivité désirante.
Dans la mesure où les textes littéraires reconduisent les scripts sexuels (Gagnon) dominants, reposant sur la dyade Homme-sujet-actif-désirant/Femme-objet-passif-désiré, on peut affirmer, avec De Lauretis, qu’ils constituent une technologie du genre – cela se reflète tant dans la syntaxe érotique (« Il la prit », « Elle se donna à lui ») que dans la représentation des scènes sexuelles et, plus largement, dans la façon dont circule le désir.
Aussi, ce colloque se penchera sur la figure de la femme désirante dans les productions littéraires et médiatiques contemporaines, celles-ci entendues dans leur sens large, incluant aussi bien la culture des médias que celle des arts médiatiques.
Les productions culturelles se voient-elles transformées par la prise de parole des femmes? Les créateurs masculins prennent-ils acte de cette nouvelle possibilité d’une subjectivité désirante au féminin, la mettent-il en jeu dans leurs textes littéraires et autres productions culturelles?