Valérie Roy, professeure agrégée à l’École de service social de l’Université Laval; chercheure régulière au Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes et chercheure associée à l’Équipe Masculinités & Société.

Au Québec et ailleurs, les groupes de thérapie sont généralement privilégiés pour intervenir auprès des conjoints ayant des comportements violents. Or, ces groupes sont aux prises avec des taux d’abandon élevés. Ces abandons ont des conséquences importantes, notamment sur le plan des résultats de l’intervention. En effet, le nombre de rencontres auxquelles les hommes participent et le fait qu’ils complètent le programme ont une incidence sur la récidive, autant sur le plan de la fréquence que de la gravité des comportements violents ultérieurs. Certains facteurs semblent toutefois favoriser leur persévérance, dont l’engagement dans le groupe. En outre, l’engagement dans le groupe aurait une influence sur la capacité des hommes à maintenir leurs apprentissages à la fin du programme d’intervention. Cette conférence présentera les résultats d’une recherche qui s’est intéressée au processus d’engagement des hommes dans les groupes visant à contrer la violence conjugale. Après une mise en contexte de la recherche, les perceptions qu’ont les hommes de l’engagement dans un groupe seront présentées, de même que les facteurs personnels et sociaux qui influencent leur engagement. Une période d’échanges avec les participantes et les participants permettra de discuter de stratégies d’intervention pouvant favoriser le développement et le maintien de l’engagement des hommes dans les programmes de groupe.