Midi recherche « Quelques idées au sujet d’une recherche sur le rapport des femmes à l’Église catholique du Québec »

Date: 

4 Décembre 2013 - 17h00 - 18h30

Conférencière : Denise Veillette, Professeure retraitée, Département de sociologie, Université Laval

De la promotion et de l’avancée des femmes, l’histoire a tendance à ne retenir que les actions et les réflexions des groupes de pression et des figures de proue de cette émancipation. Des individus et des rassemblements de personnes ont aussi participé de façon plus discrète mais non moins positive à ce mouvement social. C’est le cas des répondantes diocésaines à la condition des femmes au Québec.

L’ouvrage en cinq tomes Les répondantes diocésaines à la condition des femmes. 25 ans d’histoire (1981-2006) comble une partie de ce silence à l’endroit de militantes moins connues parce que moins sous les feux de la rampe. L’expression « répondantes diocésaines à la condition des femmes » introduit le lecteur et la lectrice parmi des femmes choisies par chaque évêque québécois, à partir de 1981, pour s’occuper plus particulièrement de la question des femmes dans l’Église catholique et dans la société. Ces répondantes se sont constituées en réseau en 1988. Le geste de l’épiscopat québécois, posé à la suite d’une recommandation de son Comité des affaires sociales, est une initiative inédite dans l’Église universelle. Il intervient à l’apogée de la résurgence du mouvement des femmes après la Seconde Guerre mondiale, à partir de 1960.

L’ouvrage témoigne des actions et des réflexions de femmes dans le cadre d’un poste et d’une fonction où, au départ, tout était à créer. Il situe dans leurs contextes religieux et civil cet agir et cette pensée : ce qui élargit considérablement le champ de recherche et d’étude et la portée de ces cinq volumes. Avec la diversité des approches de son objet, des disciplines pour en rendre compte et l’analyser ainsi qu’avec le nombre et la variété des références pour appuyer son discours, cet ouvrage colossal et magistral fait œuvre de mémoire. Une mémoire qui, au fur et à mesure de l’écoulement du temps, risquait d’être irrémédiablement perdue non seulement pour le passé, mais aussi pour la projection de l’avenir, au détriment des femmes, de l’Église catholique et de la société québécoise.

Coordonnées: 

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