Colloque « Repenser et transformer : la citoyenneté et la démocratie à partir des marges dans les sociétés néolibérales contemporaines »

Date: 

27 Novembre 2014 - 00h00 - 29 Novembre 2014 - 23h59

VOUS ÊTES PRÉOCCUPÉS DU MONDE DANS LEQUEL NOUS VIVONS ?
VOUS AVEZ DES POINTS DE VUE ET DES PRATIQUES À PARTAGER POUR CHANGER LES CHOSES ?

Soyez les bienvenu-e-s à ce colloque qui vise à réunir les membres d’organismes communautaires autonomes, particulièrement celles et ceux des regroupements faisant partie de l’équipe de recherche Érasme en alliance avec des universitaires. Tous les regroupements provinciaux et régionaux d’organismes communautaires autonomes de même que toutes personnes intéressés par la problématique sont invités à venir partager leur expérience de l’exclusion et leurs pratiques pour en finir avec ces situations inacceptables.

VENEZ PARTAGER DES PRÉOCCUPATIONS ET DES QUESTIONNEMENTS QUI NOUS SONT COMMUNS

Ce colloque ne tombe pas du ciel et ne s’inscrit pas en dehors du monde dans lequel nous vivons : il veut au contraire prendre acte de cette orientation néolibérale qui pénètre le monde et la société québécoise depuis déjà les années 1980 et qui s’accentue : attaques à la démocratie, à l’environnement, politiques d’austérité, « sacralisation » du privé et attaques constantes au public, privatisation des services, resserrement de l’immigration et du refuge, obsession de la sécurité, des contrôles, de la gestion, etc. Cette orientation rejette de larges pans de la société dans les marges de l’exclusion.

Ce colloque prend acte également des formidables résistances citoyennes ici et ailleurs auxquelles se heurtent ces orientations : les mouvements Occupy, la grève étudiante, les mouvements autochtones, la coalition contre la tarification des services publics, les luttes contre la taxe santé, contre le resserrement des lois sur l’immigration et le refuge, contre la dépendance au pétrole, etc. Ces résistances venues des marges investissent l’espace public, proposent de re-démocratiser la société et dessinent un nouvel horizon politique pour penser et agir dans ce monde commun que nous partageons.

Le mouvement communautaire autonome participe pleinement au projet de démocratisation. Depuis leur origine, les groupes communautaires autonomes ont mené, seuls ou avec d’autres acteurs sociaux, mille batailles collectives dans tous les secteurs de la société et face à tous les aspects de la vie. Mille pratiques novatrices ont été inventées qui ont modifié profondément le sort des personnes les plus vulnérables, les plus marginalisées ou exclues. Ils contribuent à faciliter le passage pour les personnes concernées d’un état d’exclusion, de marginalisation, à celui de citoyennes et citoyens actifs, responsables et critiques.

Mais comment travailler les tensions entre l’individuel et le collectif ? Comment faire des services des lieux de transformation sociale ? Comment à la fois « soulager la misère » et contrer les causes structurelles de cette misère ? Par quels processus les personnes et les groupes exclus parviennent-ils à décider de leur vie et agir dans le monde ? Les groupes communautaires autonomes entendent relever ces défis parce qu’ils se définissent comme des acteurs politiques. Quels rapports ces groupes entretiennent-ils aujourd’hui face au politique dans la conjoncture qui est la nôtre ? Qu’est-ce que nous entendons par marges, démocratie et citoyenneté ? Quels savoirs et pratiques proviennent des marges ? Et comment font-ils bouger les pouvoirs et les savoirs dominants ?

Coordonnées: 

Centre St-Pierre
1212, rue Panet
Montréal, QC
Canada